blue_grey_dots
Compacter
increasedecrease
Changer fond
Supprimer menu
Ukratio, pour une société vraiment plus juste, durable et fraternelle
Aide menu
Surligner après

Une économie de la liberté maximum

Réflexion préliminaire : libres ensemble !

Une économie est un ensemble de règles sociales établissant une répartition du travail et de la consommation (en un mot : des activités économiques).
C'est donc non pas une science, mais une politique.

Ces règles ont des répercussions sur l'attitude individuelle. Par exemple, l'existence d'un pouvoir important en induit le désir. Le fait de travailler pour l'obtenir, renforce également ce désir. La richesse est un tel pouvoir. Ainsi, une économie possessiviste, surtout monétaire, renforce la soif de richesses (à l'origine de l'essentiel des crimes, des guerres, des injustices, de la destruction de l'environnement...) Ainsi, une « démocratie représentative » renforce semblablement la soif de pouvoir. Le mieux serait donc de supprimer la hiérarchie politique, la nue-propriété, la monnaie...

La première idée qui vient à l'esprit est que tout le monde se réunisse pour prendre toutes les décisions économiques. Problème : ça fait beaucoup de choses à décider ensemble, on passe tout son temps en réunions, surtout si on aspire à l'unanimité. Chacun se sent, paradoxalement, moins libre. En pratique, il y a alors souvent des hiérarchies informelles qui se mettent en place.
D'un autre côté, si chacun fait ce qu'il veut sans concertation, c'est encore plus conflictuel. La concertation est une façon d'éviter la compétition pour les ressources.

Une solution à ce dilemme s'obtient en s'enquérant de ce qu'est une décision rationnelle.
Une décision rationnelle nécessite trois choses :
1- Avoir un objectif, ou, plus généralement, une direction (dans laquelle agir)
2- Connaître la situation où l'on se trouve (observation)
3- Connaître des lois physiques et/ou statistiques (connaissances scienti­fiques)
Et à partir de ces trois choses, on détermine l'action qui a le plus de chances de nous approcher au plus près de l'objectif visé.

Les conflits résultent généralement d'objectifs individuels incompatibles. Un objectif commun, au contraire, induit de la coopération.
Est-il possible de trouver un objectif susceptible d'être commun à un grand nombre de personnes, ou qui, du moins, dérangerait le moins possible ?
La réponse est "oui" : « le plus grand bonheur équitable possible » : on accroît le bien-être de tous en commençant par réduire, autant que possible, les plus grandes souffrances.
L'attitude consistant à décider rationnellement dans cette direction est l'utilitarisme solidaire (ou harmonisme rationnel).

Une économie où les décisions se prendraient selon ce principe serait plutôt agréable pour tout le monde. La liberté de chacun ne s'y arrêterait que là où commence celle d'autrui. Elle serait même totale pour les utilitaristes solidaires.
Un intérêt supplémentaire de la chose est que ce mode de décision peut être codifié, mis en algorithme... Bref, de bonnes décisions pourraient être prises rapidement grâce aux outils informatiques actuels, et on ferait ainsi l'économie de réunions souvent conflic­tuelles et interminables... (et bien sûr : des hiérarchies de pouvoir!)

Description de l'ÉPUR

Ainsi, on pourra demander à chacun sa "satisfaction personnelle probable" pour chaque "activité économique" (travail ou consommation), qu'il indiquera au moyen d'un chiffre sur une échelle de -5 à +5, par exemple (indiquant une satisfaction par unité de temps). On pourra alors en déduire, par calcul, une satisfaction totale de chacun pour un programme d'activités donné. Il ne restera plus qu'à déterminer la production et répartition des activités (entre tous) qui maximise équitablement le bonheur.

Une distribution d'activités (entre tous) comprendra naturellement les activités de production nécessaires aux activités de consommation qu'elle contient.
Un facteur "compétence" entrera également en ligne de compte : ne sera attribuée à une personne qu'une activité pour laquelle elle aura la compétence nécessaire.
On pourra aussi, sous forme de contraintes dans le calcul, prendre en compte les limites écologiques : la consommation d'une ressource ne devra pas excéder son taux de renouvellement.

Pour des raisons de commodité, chaque citoyen pourrait disposer d'un petit terminal (genre smartphone) le reliant à un ordinateur central. Il communiquerait ainsi en temps réel, ses préférences (qu'il pourra faire varier à sa guise), et serait également prévenu des évolutions concernant son programme d'activité optimum. Les distributions seraient en effet recalculées fréquemment pour prendre en compte les impondé­rables.

En pratique, chacun tendrait donc à consommer plus de ce qu'il aime le plus et à travailler plus à ce qu'il aime le plus (puisque ce calcul maximise les satisfactions). "Tendrait" seulement puisque évidemment, si, par exemple, tout le monde aime une chose et n'aime pas le travail nécessité par cette chose, tout le monde ne peut consommer ce que personne n'a produit. Dans ce cas, soit cette chose ne sera pas produite (et donc pas consommée), soit tout le monde se partagera équitablement le travail nécessaire (ça dépend des valeurs précises des niveaux de satisfaction correspondants : si la consommation plait plus que ne déplait la production ou si c'est l'inverse).

Par ailleurs, il est possible de calculer ainsi une "contribution" de chacun au bonheur total, en comparant les satisfactions d'autrui (en commençant par les plus faibles) avec et sans les activités économiques volontaires de la personne. La publication de cette donnée, bien que ne donnant lieu à aucune récompense matérielle (qui fausserait sa propre réalité...) peut avoir un effet incitatif dans le sens de l'humanisme et du progrès...

Intérêts

Une telle économie développerait non plus l'égoïsme mais l'altruisme...

Ellee serait parfaitement juste : pas d'exploitation ; parfaitement "économique" : serait produit ce qui est consommé, et seulement cela (ni pénurie, ni gaspillage), ni surexploitation des ressources (elle serait donc parfaitement écologique aussi). Notons que cela est garanti par ce système (ce qui n'est pas le cas si chacun choisit isolément ses activités)...
Les biens sont partagés de façon optimale, et il n'y a pas de risque de compétition (comme dans le système « premiers arrivés, premiers servis »), et ce, même en situation de rareté... En fait, dans un tel système économique, non seulement il n'y a pas de pouvoir important, mais encore, tout ce qui peut être une source de conflit d'intérêt est supprimé.

Notons que le niveau de satisfaction pour un travail n'est pas forcément négatif, ni, pour une consommation, positif... Donc, on sort de l'opposition simpliste et artificielle, entre travail et consommation (héritée du système actuel)... La seule chose qui est prise en compte, c'est le bien-être réel de chacun. La consommation cesse ainsi d'être artificiellement surestimée et donc hypertrophiée... D'autant plus qu'il n'y a pas de magasins avec vitrine (et encore moins de publicité)...
Il résulte d'un tel système une réduction considérable de l'avidité, et de tout ce qu'elle entraîne : conflits, répression, pollution etc...
La réduction des coûts correspondant à ces problèmes, à leur gestion (justice, police...), à leurs conséquences indirectes (médecine, divertissement...) impliquerait une réduction consi­dérable du travail (sans réduction du bien-être matériel).

En outre, un tel système pourrait se mettre en place tout de suite, localement : puisqu'il n'implique pas d'exigences particulièrement optimistes concernant le niveau de développement technologique ou "spirituel"... Ensuite, les expérimentations locales pourraient se multiplier et se fédérer.
On résout ainsi le problème de la "transition" (à partir du système actuel).
Lorsque l'on sera parvenu à un développement technologique suffisant (ce système s'accorde bien avec le progrès technique), il n'y aura plus beaucoup de "travail" à faire, et seuls ceux y prenant plaisir feront le peu qui reste. Donc, on sera bien parvenu à cette société d'abondance dont beaucoup ont rêvé (depuis plus d'un siècle maintenant*) !

Autre intérêt : si certains veulent vivre l'utopie ici et maintenant, c'est possible !

La seule contre-partie est que ce système comporte des contraintes, mais tout comme le système actuel. Sauf que là, elles seraient au service du bien commun...
Et elles ne seraient éventuellement un problème que pour des "égoïstes" ne rechignant pas à exploiter autrui. Il s'agit ici, en quelque sorte, de se comporter conformément à ce précept de Jean-Jacques Rousseau : « Fais en sorte que le bien que tu t'accordes soit un moindre mal pour les autres ». C'est en quelque sorte du rousseauisme assisté par ordinateur.
Il faut bien comprendre également, que si chacun vivait en autarcie : sans intéraction économiuqe avec autrui, les contraintes seraient plus fortes : chacun devrait obligatoirement produire tout ce qu'il consomme... Donc, il aurait moins de choix et de bien-être. Un intérêt d'une telle économie est donc de maximiser la liberté et le bien-être de chacun (dans la réalité...)

* Il s'agit ni plus ni moins de l'idéal communiste ou anarchiste. Pour une version bucolique, lire « News from nowhere » de William Morris (1890). Pour une version plus moderniste, voir le projet Vénus (de Jacques Fresco).

Pour plus de précisions concernant l'ÉPUR, voir Détails du processus, ou lire les questions réponses sur le projet ici ou sous la forme d'un mini-roman ici (pas tout à fait à jour).

N'hésitez pas à réagir aux textes en utilisant le forum public ou votre forum perso .

Pour toute citation ou reproduction :

  1. Mentionner les sources (ici: l'adresse du présent site ou de la page) *.
  2. Pour une reproduction sur internet, ne citer que des extraits et mettre un lien hypertexte vers la page d'origine *.
  3. Pas d'utilisation commerciale ou lucrative *

* Sauf autorisation expresse de l'association.

Merci de votre collaboration.

Site optimisé pour Firefox >5

Plan du site