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Le texte est celui des vidéos (Il y en a deux, une pour chaque partie), pour ceux qui préférent lire.

La révolution du bonheur

Les deux clés du bonheur

introduction

Cette vidéo, avec la suivante, répond au défi que me lancerait quelqu’un me tendant un micro en me disant : tu as une demi-heure pour parler, après, on ne t’entendra plus jamais. Le défi, c’est de dire la chose la plus importante possible, dans ce laps de temps.

Or, la chose la plus importante, c’est le bonheur, car tout le monde le cherche. Plus exactement, c’est ce que l’on cherche lorsque l’on n’est pas sous l’emprise d’une réaction, lorsque l’on se pose la question de notre but… ultime. Et là, je pense que c’est un objectif incontournable.

Qu’est-ce que le bonheur ? « le fait d’être heureux ». Souvent, quand on demande aux gens une définition du bonheur, ils indiquent quelque chose qui les rend heureux, mais ça, c’est un moyen. Les moyens sont multiples, mais la définition est unique.

Certains me diront peut-être que le bonheur, c’est plus précis, qu’il y a la joie, le plaisir… Et en effet, le bonheur, on peut le considérer comme quelque chose de supérieur à la joie. J’illustrerai cela par un exemple tout à l’heure.

D’autres, soutiennent que le bonheur n’existe pas, ou que c’est juste l’absence de souffrance. Là, je ne suis pas d'accord, puisque, comme je viens de le dire, je vais vous montrer un exemple de bonheur concret et positif.

Ce qui est vrai, par contre, est que supprimer la souffrance, ce serait déjà pas mal.

Et je proposerai, dans la deuxième partie, un projet qui devrait contribuer à une forte réduction de la souffrance en général.

Mais le problème, c'est surtout notre souffrance morale, dont on est largement responsable. Si, par exemple vous avez été victime d'une agression, d'une maltraitance. Le coupable, c'est évidemment l'agresseur. Mais si vous passez le restant de votre vie à vous lamenter, à vous désoler de votre situation, là, c’est vous qui en rajoutez…

Élimination de la souffrance morale

Pour éliminer cette souffrance voyons précisément d'où elle provient, en général.

Eh bien, elle provient toujours d'une discordance irréductible entre la réalité telle que vous la percevez, d'une part et telle que vous aimeriez qu'elle soit, d'autre part.

Ainsi, vous ne pouvez rien contre ce qui a déjà eu lieu... (en quoi le regret est une souffrance), et même contre la réalité présente (parce qu'il faut toujours un certain temps pour agir). Ainsi, vous venez de perdre un être cher : vous souffrez car la réalité que vous percevez est qu'elle n'est plus là, tandis que vous voudriez qu'il soit toujours là, tout en vous rendant bien compte que ça va être difficile le faire revenir. Vous êtes sur le point d'obtenir quelque chose que vous désirez, et brutalement, la chose vous échappe : vous souffrez car vous vous rendez bien compte que la satisfaction immédiate à laquelle vous vous attendiez est désormais exclue.

La solution serait donc, d'accepter ce qui est, de ne rien exiger, concernant le passé et le présent, du moins, parce qu'on peut, par contre, désirer une chose pour l'avenir, qu'il nous sera *possible de faire advenir.

Mais on me dira peut-être qu'alors, on s'expose au risque de ne pas y parvenir. Et donc, d'en souffrir. Oui, mais seulement si l'on se donne des objectifs précis et datés: obtenir tel résultat à tel échéance. Pas si notre objectif est juste d'avancer de notre mieux dans une certaine direction... Les obstacles ne nous dérangeront pas, dans la mesure où l'on ne sera pas attaché à un résultat immédiat. Ils peuvent être vus comme faisant partie du jeu, en quelque sorte.

Je ne prône donc pas une vie strictement contemplative, ni l'abolition de tout désir, ce qui pourrait conduire à un certain immobilisme ou fatalisme. Ce serait incompatible avec l'idée de révolution, que j'évoque dans la deuxième partie... Rassurez-vous, en matière de révolution, vous allez être servi.

Notre bonheur doit simplement être *dans l'action, et même *préalable à l'action, il ne doit pas être, en tout cas, un objectif. Il doit être là, tout de suite, ou jamais.

Cela exclut les actions motivées par la peur (car c'est une souffrance, pas un bonheur), et donc, par le souci de conserver une certaine situation, surtout si elle est peu assurée : comme notre image sociale, nos biens, notre pouvoir... La peur est catastrophique car elle fait que l'on souffre même en présence d'une situation favorable (de ce à quoi on est attaché) ! donc, du coup, on souffre tout le temps !

Donc, je résume, pour ne pas souffrir : Bannir la peur, le regret et l'exigence de quoi que ce soit, Apprécier, autant que possible, la réalité telle qu'elle est, ce qui nous est donné, et vivre un désir dynamique, en quelque sorte, dont l'objet de soit pas localisé dans le temps, ne compter, en quelque sorte, que sur ce qui dépend de nous.

Alors, on va certainement me dire, à juste titre: « tout ça, c'est bien beau, mais on fait comment... pour ne pas s'attacher, pour désirer plutôt ceci que cela, éprouver ou pas telle ou telle émotion ? Cela ne se commande pas ! » « C'est bien beau de dire que la clé du bonheur est en soi, mais ça ne résout rien concrètement... »

C'est vrai. La clé du bonheur, la voici. Oui, en effet, on ne peut agir directement sur ses émotions, sur ses désirs... mais il est une chose sur laquelle il est facile d'agir, par contre, c'est sur ses pensées (on peut choisir ce sur quoi porter notre attention)... Et nos pensées vont déterminer, selon leur nature, tel ou tel type de sentiment et donc, notre niveau de bonheur… ou de malheur. Le résultat n'est donc pas immédiat, certes, mais tout de même bien réel, et il peut être assez rapide.

Ainsi, au lieu de porter notre attention sur le *risque de perdre ce que l'on a, et donc *craindre de le perdre, pourquoi ne pas plutôt la porter sur le *bénéfice que ça nous apporte, et donc nous en *réjouir. Au lieu de nous focaliser sur notre souffrance, et donc, la prolonger, pourquoi ne pas plutôt nous focaliser sur des objectifs positifs, constructifs, et donc, *jouir de notre désir.

L’idée est de choisir nos pensées, nos préoccupation en fonction de leur effet sur notre bien-être intérieur. Là est la différence entre l’homme-animal qui se contente de suivre passivement les idées qui lui passe par la tête, sans avoir réfléchi aux conséquences, et qui donc, en pratique, se condamne à la souffrance, et l’homme-philosophe, qui choisit ses pensées, en fonction de leurs effets, et accède ainsi facilement au bonheur.

Car en effet, il va non seulement éviter les pensée sources de souffrance (sauf bien sûr s'il y a un danger important et manifeste), mais aussi, opter pour celles induisant un bonheur positif. Et pour les déterminer, il suffit d'observer (ce qui se passe en soi-même) et de réfléchir (aux conséquences).

Détermination d'une source de bonheur positif

Et pour illustrer ça, je vous propose un exercices pratique. vous allez observer ce qui se passe en nous-mêmes, pour les deux cas suivants.

Considérez tout d’abord le cas, où un individu vous a fait une vacherie et où vous avez bien envie de vous venger, et l’instant où vous venez de réussir à vous venger. Et là, en toute honnêteté, comment vous sentez-vous ? Je vais vous dire ce qu’il en est en ce qui me concerne, mais vérifiez bien ce qu’il en est pour vous-même, c'est important. Eh bien pour ma part, je serai content, donc c’est plutôt positif. Mais ça ne suffit pas, pour s’engager dans une attitude : il faut bien examiner, s’il n’en existe pas d’autres plus positives…

Considérons maintenant le cas, où vous désirez rendre quelqu’un plus heureux, et l’instant où vous y parvenez : vous vous réjouissez de son bonheur. Que ressentez-vous ? Prenez, là encore, le temps, de faire l’expérience. Appuyez sur pause, le cas échéant… Eh bien, pour ma part, je ressens un bien être, mais d’une toute autre nature que dans le cas précédent. Quelque chose de supérieur, qualitativement. D’une grande pureté. Je crois qu’on peut parler là d’un véritable bonheur, par opposition au cas précédent, où l’on parlerais plutôt de joie.

Mais il ne faut pas en rester là dans notre comparaison (avant de décider de notre attitude). Il faut également examiner les conséquences de nos actions. Car une quelque chose de plus bénéfique à court terme peut se révéler moins bénéfique à long terme, et donc, pas forcément préférable…

Revenons au cas de notre vengeance réussie. De deux choses l’une. Soit notre victime sait que c'est une vengeance et que nous en sommes l’auteur, soit elle ne le sait pas. Tout d’abord, bien sûr, on ne peut savoir précisément les conséquences d’une action. On peut seulement évaluer des tendances statistiques (ce que nous allons faire). Donc, si votre vengeance est réussie, la personne va souffrir, aller moins bien. Si une personne est en souffrance elle a statistiquement tendance à répercuter cette souffrance hors d’elle, à la transmettre aux autres. Donc, surtout si vous faites partie de ses proches, vous risquer d’en souffrir. Mais cela sera, globalement, plutôt léger. Si par contre, elle sait que vous en êtes l’auteur (vous pourrez le lui avoir laissé entendre, et même si vous avez souhaité le cacher, il y a toujours le risque qu’elle le découvre), elle va avoir tendance à se venger à son tour. Et là, ça va être clairement négatif pour vous (statistiquement, toujours) : vous allez souffrir. En fait, cela vous engage dans un cercle vicieux, et ça risque de plutôt mal se terminer pour tout le monde.

Examinons maintenant les conséquence de l’action bienveillante. En fait, c'est très exactement, symétriquement, le contraire du cas précédent. Soit la personne ne sait pas (elle ne se doute de rien). Or, là encore, quelqu’un qui est plus heureux a tendance à répercuter son bonheur autour de lui. Donc, c’est bénéfique, pour tout le monde, donc pour vous en particulier, même si c’est léger. Soit elle le sait; et là, il y a un instinct contraire de la vengeance, c’est celui de gratitude, (qui est très fort également : on le constate chez les singes). Elle va donc avoir tendance à vous récompenser. Donc, c’est globalement bénéfique.

Bref, que l’on examine le court ou le long terme, il n’y a pas photo : la bienveillance est préférable.

Et vous pouvez également comparer l'action bienveillante à d'autres situation, comme l'obtention d'un bien que vous désiriez, vous verrez qu'elle l'emporte toujours. Clairement, on tient même ici, la clé du bonheur au sens fort (qui n'est pas seulement l'absence de souffrance ni même la joie) : la bienveillance.

Premières idées de manifestation de la bienveillance

Reste une question pratique : « Comment, concrètement, la manifester ? ».

Souvent, on se borne à une vision stéréotypée du genre : « soigner les malades, aider la vieille dame à traverser la rue »; mais il y a aussi les grands fléaux : l’écologie, les conflits, l’oppression… dont on peut comprendre qu’ils semblent prioritaires à certains. Sauf que nous nous sentons souvent désarmés face à leur ampleur : comment moi, qui ne représente qu’un dix milliardième de la population mondiale, puis-je raisonnablement ambitionner une influence à ce niveau ? Le problème de ces fléaux est que pour les résoudre, il faudrait que tout le monde s’y mettre (ou presque), car ils liés au comportement humain. Mais nous sommes tellement nombreux... Si bien qu’on comprend que beaucoup se découragent, sombrent dans un certain défaitisme. À ceux-là, je dis, continuez à m’écouter encore un peu, la solution ne va pas tarder.

La révolution de la bienveillance

Comment exprimer sa bienveillance envers quelqu'un ?

Mais tout d'abord répondons précisément à la question. à savoir : qui aider et comment. Et commençons par ce dernier point.

Si l’on est réellement bienveillant, l’idée est d’accroître son bonheur le plus fortement et durablement possible. Est-ce ce que l’on fait lorsque l’on se contente de l’aider à satisfaire ses désirs ? On connait le problème des enfants gâtés qui n'ont pas appris à gérer la frustration. Aussi, en aidant un malfaiteur, vous pouvez nuire à d’autres... Mais si vous avez bien tout suivi, la solution devrait vous apparaître clairement : le mieux est de lui transmettre une philosophie du bonheur. Mieux vaut, comme dit le proverbe, apprendre à pêcher que donner du poisson.

D'autant que, il est fort probable qu'il trouve du bonheur dans la bienveillance, la compassion étant une tendance universelle. Et dans ce cas, clairement, il devient lui-même, une source de bonheur. Voilà qui est intéressant !

Envers qui, éprouver de la bienveillance ?

Passons à l'autre point : « envers qui, éprouver de la bienveillance ? ».

A priori, envers le plus de monde possible, parce que cela nous donne plus d’occasions d’éprouver le bonheur de la bienveillance.

Et cela ne pose pas de problème, si on la manifeste comme on vient de le voir précédemment. Car, en ce qui concerne un malfaiteur, ça va modifier son comportement : il cessera de nuire, et même fera d’autant plus le bien, qu’il sera tenté de se racheter. Bien sûr, en attendant l’effet escompté, on ne manquera pas de protéger la population en l’empêchant de nuire par la force, si nécessaire.

Mais *peut-on éprouver de la bienveillance envers tout le monde ? Parce que, c’est facile envers une personne sympathique, qui nous est proche, mais envers celui qui nous a fait une vacherie, ou un grand criminel… Eh bien, oui, c’est possible. Une astuce pour cela consiste à focaliser son attention sur *sa souffrance (et celui qui nuit est généralement en souffrance). Cela, en effet, produit en nous de la compassion. L’idée est de le percevoir comme un humain, un semblable, qui s’est manifestement fourvoyé dans sa quête du bonheur. Cela n’enlève évidemment rien à notre bienveillance envers ses éventuelles victimes. La bienveillance n’est pas une quantité qui se partage, se conserve, mais qui se diffuse, se cultive : plus on l’éprouve envers beaucoup de monde, plus elle est importante envers chacun.

l'explovution

Et voici maintenant une façon d'exprimer sa bienveillance remarquablement efficace.

En transmettant à autrui une philosophie du bonheur, ne nous contentons pas d'espérer qu'il découvre tout seul l'intérêt de la bienveillance, mais suggérons-lui cette voie. Et ne nous contentons de dire « le bonheur c’est la bienveillance », mais invitons le à expérimenter la chose. Comme je l’ai fait avec vous, d’ailleurs. De façon à ce qu’il ressente la différence avec ses tripes, et que tout naturellement, il se convertisse à la bienveillance.

Car il s’agit d’une véritable conversion, d’un changement radical, si l’on en juge par le comportement effectif de la plupart des gens aujourd’hui. Rien à voir avec une religion : il n’est pas question de croyances, seulement d’un sentiment, d’une façon d’être. D’ailleurs, la croyance est souvent une façon de ne pas remettre en cause une exigence au prix d'une perte d'objectivité, d'où souvent des problèmes d’intolérance...

Et ne nous contentons pas non plus, de lui transmettre l’éthique de la bienveillance, expliquons lui, parce qu’il n’y pensera peut-être pas forcément, que le meilleur moyen d’exprimer sa bienveillance, et de transmettre une philosophie du bonheur, mieux… l’éthique de la bienveillance, comme je viens de le faire avec vous.

Et maintenant, regardons ce qui va se passer. Supposons qu’au bout d’un mois d’effort, je sois parvenu à convertir 9 personnes à la bienveillance (c’est une moyenne, juste un chiffre pour concrétiser les choses). Non seulement j’ai rendu définitivement plus heureuses 9 personnes, mais celles-ci, à leur tour, vont transmettre la bienveillance… Si bien, qu’au bout du deuxième mois, chacun de nous ayant converti 9 personnes, nous ne serons plus 10 mais 100. Et ainsi de suite. Ça s’appelle une réaction en chaîne. Chaque mois verra le nombre de bienveillants multiplié par dix. On appelle ça une progression géométrique, ou exponentielle. L’avantage est que ça accélère un max, que dis-je, ça explose. La réaction en chaîne, c’est le principe de la bombe atomique. Sauf que la bombe que je vous présente ici, n’est pas destructive, mais constructive. Au bout de 10 mois seulement, en moins d’un an donc, nous serons 10 puissance 10. Ça fait 10 milliards… dix milliards, ça ne vous rappelle pas quelque chose : c’est déjà plus que la population mondiale actuelle. Vu que les extraterrestres sont plus difficiles à contacter, on ne sera pas 10 milliards, bien sûr, on sera juste la totalité de la population mondiale…

Une nouvelle société

Et là, on est tenté de se demander ce qu’il va se passer ensuite.

Comment exprimer sa bienveillance une fois la phase d’expansion terminée. C'est important que tout le monde puisse le faire, car la bienveillance pour persister sur le long terme, a besoin d'être cultivée, exercée. Et pour en rester au court terme, un bienveillant n’a aucune envie de travailler à un petit intérêt personnel, il souhaite ardemment réduire la souffrance, accroître le bonheur de tous... il serait dommage de frustrer tout le monde...

Certes, il restera toujours quelques âmes à qui transmettre la bonne nouvelle du bonheur, ne serait-ce que les nouvelles générations. Ça fera partie de l’éducation. Mais vous voyez bien que c’est négligeable. Eh bien, on pourra soigner les malades (parce qu’il y en aura toujours), prévenir les maladies, nourrir tout le monde (parce que on a beau être bienveillant, ça ne nous dispense pas d'un certain nombre d'impératifs bassement matériels). Je rappelle, qu'aujourd'hui, on jette bien plus de nourriture que ce qui suffirait à rassasier les affamés, qui sont tout de même un milliard (le septième de la population mondiale). et bien sûr, veiller à ce que tout ça se fasse en préservant durablement l’écosystème… Bref, tout ces choses fondamentales que l'on ne fait pas ou si mal aujourd’hui, seront enfin faites. Bonne nouvelle !

On va peut-être me dire, :« oui, mais, avec la mécanisation », ça va pas faire grand chose comme travail. Eh bien, pas de problème : on pourra *toujours faire progresser la connaissance, et ses applications utiles, mais aussi créer plus de beauté, entretenir le paysage, améliorer l'éducation... bref, le travail, pardon : les moyens d’entretenir notre bienveillance, ne manqueront jamais... fini le chômage ! (autre bonne nouvelle !)

Ce qui est cool, aussi, c’est que plutôt qu’*aider les autres (qui seront autant des aidant que nous), on va plutôt *collaborer avec eux, à un but commun. C’est plus égalitaire, fraternel (satisfaisant, d'un point de vue relationnel).

D'autant que si on poursuit un but commun, on n’est plus en conflit. Il faut bien comprendre que la compétition entre humains est inévitable, du fait de leurs besoins physiques similaires et de la limitation des ressources, *sauf s’ils poursuivent un même but. Et l'on voit aussi, là, l'intérêt d'un bienveillance *universelle, car si elle reste confinée au sein de clans, cela ne va pas empêcher les conflits entre ces clans... D'où les guerres, aujourd'hui...

Et si l'on ajoute à la poursuite d'un but commun, une éthique de la raison et de l'objectivité, on aura aucun mal à se mettre d'accord, à établir un large consensus sur bien des questions qui nous divisent aujourd'hui. Il n’y aura donc plus besoin d’imposer des choses, que ce soit au moyen d'un pouvoir hiérarchique, ou de la référence à une majorité. Bienvenue dans un monde libre, une société de liberté… Une véritable démocratie et anarchie, aux sens étymologique !

De plus, la poursuite d'un bien commun, fondé sur la bienveillance et la raison, n'est pas seulement intéressante d'un point de vue collectif, comme on vient de le voir, mais aussi, individuellement. Elle constitue, en effet, une philosophie de vie particulièrement satisfaisante non seulement affectivement (on l'a vu), mais aussi intellectuellement, de par sa cohérence... Et en particulier, parce que ce bien commun peut être défini assez précisément en utilisant la contrainte qu'il doit être universalisable. Il comprend tout naturellement, la préservation de l'écosystème, la sécurité matérielle pour tous. Mais aussi, au-delà de ça, une juste répartition des peines et des gains entre tout le monde. Bref, on dispose donc ainsi d'une alternative réaliste à l'égoïsme... qu'on peut appeler l'altruisme rationnel.

Nous avons vu que sur le plan politique on peut parler de démocratie véritable. Quant à l'économie, elle sera axée sur la notion de bien commun. Qu'on pourrait appeler... euh, un "commun"... communisme. Ah mince, ça déjà été pris, je crois ! Quoique c’est peut-être le communisme idéal, dont les communistes ont rêvé, ou avec lequel certains *faisaient rêver, qui n’était pas possible, car il y avait toujours le pouvoir et l’égoïsme… Là il sera possible, naturel, évident, désirable, réel ! Le communisme réel, qui n'a jamais existé, donc... Ça consistera juste à s'organiser de façon à ce que tout le nécessaire soit produit, et même le superflu dans la mesure où les ressources sont bien gérées, le plus efficacement (et agréablement) possible. Puisque la motivation pour travailler sera bien présente chez tout le monde... du fait de l'altruisme...

Reste toutefois un petit problème à régler, si l'on ne veut pas passer pour des gentils utopistes... et si certaines personnes ne ressentaient pas le bonheur de la bienveillance, et seraient irrémédiablement égoïstes... ou du moins, que l'on ne serait pas parvenu à les convertir... Cela pose un petit problème, car ces "égoïstes", vont avoir tendance à se conduire en parasites... De sorte que les autres, ne travailleront plus tout à fait au bien commun (qui suppose une juste répartition des peines et des gains)... Une solution, pour parer à ce problème est d'obliger les égoïstes à participer à la peine, en proportion de leur consommation. Pas besoin de les fouetter : ils suffira de restreindre leur accès aux consommations.. Comme c'est déjà le cas aujourd'hui pour la plupart des gens... Ce sera, même ainsi, mieux pour eux qu'actuellement, puisqu'ils bénéficieront de plein d'avantages de cette nouvelle économie, à commencer par la disparition de la menace du chômage.

Mais du coup, cela pose un autre problème : comment faire pour distinguer les égoïstes des altruistes ? Parce que les égoïstes ne vont évidemment pas se signaler comme tels... Une solution consiste à imposer cette contrainte à tout le monde. On va peut-être me dire : « bah c'est pas marrant, là, d'obliger les gens »... Sauf que, dans le cas des altruistes rationnels, cela reviendra à leur demander ce faire ce que précisément ils désirent... Donc, pour eux, cela ne constituera pas une contrainte, psychologiquement parlant... Et ils seront plus libres qu'aujourd'hui, où beaucoup sont contraint de travailler à des choses qui ne correspondent pas précisément à ce qu'ils estiment comme ce qu'il y a de plus utile... Il y aura bien ainsi, globalement, un accroissement de la liberté individuel... Cela ne s'opposera pas à la bienveillance, puisque le pourquoi du comment sera expliqué à tout le monde.

On aura donc une société où c'est la bienveillance qui dominera, qui sera favorisée, et non plus, comme aujourd'hui, l'égoïsme. Ce dernier est, en effet, favorisé par l'omniprésence du pouvoir : pouvoir de l'argent, de la propriété, hiérarchique... On aura une société sans pouvoirs de domination, y compris informels, car ces derniers reposent sur l'irrationnel...

L'amour du pouvoir aura donc été remplacé par le pouvoir de l'amour. l'amour du pouvoir aura été remplacé par le pouvoir de l'amour. On aura donc accompli une véritable révolution... sans violence !

Une "relovution", en anglais. Une révolution de l'amour, au sens de bienveillance, bien sûr. Car l'amour au sens d'appréciation, de rapports à caractère sexuel ou filial, il faut plutôt s'en méfier : c'est une source d'attachements, d'attentes, et donc, de souffrance morale. Et c’est pour ça que, souvent, les histoire d’amour finissent mal. Mais bonne nouvelle (ce sera la dernière pour la route) : les histoires de bienveillance finissent bien…

Et maintenant...

En tout cas pour qu’elle commence, cette histoire de bienveillance, pour la réaction en chaîne, vous savez ce qu’il vous reste à faire. Bon, c'est pas forcément évident, d'aller à la rencontre des gens, en leur expliquant : "voyez ce que je vous ressentez en éprouvant de la bienveillance". Mais nous disposons aujourd'hui d'un outil qui pourrait aider : Internet. C'est pour ça que je l'utilise ! ;-) Une difficulté cependant est que les gens sont submergés d'information et de divertissement. Du coup, pour que ça démarre, c'est pas forcément évident, va falloir y mettre le paquet. Des likes ou des partages, ça risque de ne pas suffir, même si c'est un minimum, bien sûr. D'ailleurs, si certains ont des idées, ça m'intéresse... que dis-je, ça nous intéresse. On pourrait du coup, se rassembler, avoir un espace virtuel. En même temps, aussi, ça permettrait de se compter, pour voir si ça fonctionne bien, la réaction en chaîne... s'encourager, collaborer à un but commun, et pour ça, je vous propose, le forum du site ukratio.org.

Ce site traite de l'ucratie. Alors, en deux mots : au sens strict, il s'agit d'un mode de délibération conçu pour que les décisions soient le plus possible conformes au bien commun. En même temps, ça nous permet d'être "chez-nous", autonomes. C'est pas un truc avec des publicités, que vous êtes le produit... Et c'est pratique pour discuter efficacement. Et ça vous permettra d'être informés... Je vous met d'autres liens en description.

Concernant l'ucratie, lorsque je disais concernant mes propositions économiques, que ça pouvait fonctionner même avec des gens égoïstes, du coup, on peut se dire : « mais alors, ce système pourrait fonctionner tout de suite »... D'où un autre projet plus spécifiquement économique, par rapport au nôtre que l'on pourrait appeler l'explovution. parce que c'est vrai que plus il y aura de bienveillants, plus ça aura de chances de se mettre en place, aussi... En tout cas, ces deux démarches sont complémentaires. Je vous dis donc « à bientôt, peut-être... »

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