C'est une idée qui semble logique (vu que l'on est dans la proposition d'une alternative au système économico-politique). En même temps, la proposition d'une alternative peut décider des gens à passer à l'action (par réduction de la peur de l'inconnu, désir matérialisé...), tandis qu'inversement des gens qui sont passés à l'action peuvent avoir du mal à changer d'"action" (inertie psychologique, esprit partisan)...
Il me semble aussi que beaucoup de gens sont conscients qu'il y a des problèmes ! D'où mon idée que c'est moins l'information concernant les problèmes que des propositions "efficaces" qui manquent, d'ailleurs.

Quelques remarques au vu de la présentation de l'association "médiamensonges" (ce qui semble être un autre nom de "informaction").

D'accord là dessus, mais encore faut-il identifier la bonne "origine"... en remontant suffisamment loin dans la causalité.


Or, l'existence de ces élites est elle-même la conséquence d'un système... Il est donc préférable de dénoncer le système (la cause), pas une élite (une des conséquences). Le mieux étant d'ailleurs, de ne pas se contenter de dénoncer (même le système), mais de proposer autre chose, de faire advenir cet autre chose (ce que nous faisons).
Surtout, s'appesantir sur la dénonciation de groupes de personnes (quels qu'ils soient) me semble dangereux : cela alimente les conflits.
La dénonciation d'une élite est d'ailleurs une attitude extrêmement banale. Elle rencontre beaucoup de succès car elle s'appuie sur un pendant humain : la tendance à se laver de toute responsabilité en projetant l'origine du mal sur des coupables clairement distincts de soi-même. Penchant tout naturellement utilisé par bien des démagogues.
On peut d'ailleurs lire à ce sujet sur leur site (parmi les "causes du mal"):

Le sionisme est un nationalisme, et si je veux bien le dénoncer c'est au même titre que n'importe quel autre nationalisme (le sionisme d'un Aaron Gordon, me semble même plutôt sympathique : l'idée était de travailler humblement la terre, d'être "autonome sur une terre" plutôt qu'exploiter les autres (en travaillant dans le commerce ou la finance), et moins risquer ainsi la réprobation ambiante (les "pogroms" à son époque)!).
La franc-maçonnerie, quant à elle, est une mouvance humaniste (peut-être un peu "ésotérique") pleine de bonnes intentions, qui me semble plutôt plus éclairée que la plupart des religions "traditionnelles".
Bref, je ne vois vraiment pas le rapport avec les problèmes actuels... J'aurais donc surtout tendance à dénoncer ici la projection sur un bouc émissaire, évoquée plus haut, et dont les méfaits peuvent être aisément constatés dans l'Histoire...
Plus généralement, je dénonce cette fixation sur le pouvoir perçu comme quelque chose qui nous menace. On cultive là, de fait, l'égocentrisme, la colère, la peur. Il me semble plus sain de bâtir sur l'amour (ce qui n'implique pas forcément de la naïveté !)
Sur leur site, ils disent aussi plein d'autres choses, plus "positives" mais ce n'est évidemment pas suffisant, encore faut-il être cohérent...
Ils mettent en avant quelques "alternatives positives" :

Je note qu'aucune d'entre elles ne remet en cause le système possessivo-monétiste (une cause plus profonde du mal) : faire de l'achat groupé (AMAP), proposer une taxe de 0.1% sur les transactions financières (ATTAC), c'est plutôt timide comme alternative économique ! Le pire dans le lot étant à mon avis, "l'aide au développement", qui est toujours, de fait, l'aide au développement du système possessivo-monétiste...*
Alors, oui, une information réellement "alternative" ce serait une bonne idée (ce serait vraiment nouveau, ça !)

Peut-être pourrait-on leur expliquer cela et les orienter vers des choses plus "cohérentes" ? J'ai bien aimé le début de leur discours... Tout à fait encourageant :
Reste à le pratiquer vraiment, ce qui constitue un véritable travail sur soi, jamais terminé : il ne suffit pas de contester des idées "dominantes" !


* En effet, il s'agit typiquement d'aider à la mise en place d'entreprises "génératrices de revenu", de prêts pour le "démarrage d'exploitations", la "création d'emplois"... pour que les gens ne dépendent plus de subventions : par opposition à l'aide humanitaire, mais ils dépendent alors du système, par contre ! (Là encore, ces associations reposent généralement sur de bonnes intentions, mais sans la réflexion suffisante qui remettrait en cause le système économique actuel.)