je viens de rédiger quelques propositions concernant le mode de prise de décision, qui pourraient être utilisées telles quelles pour les statuts ou un éventuel règlement intérieur (probablement un mélange des deux : certains points moins assurés pouvant être reportés dans un règlement intérieur) de l'association Ukratio.
Pour bien comprendre l'esprit des propositions, il est fondamental d'avoir lu avant le message « Idées générales pour un mode de prise de décision fiable et efficace »
m3223Je pencherais pour l'absence de cotisation. La raison principale étant d'élargir plus facilement l'effectif de l'association, et que ce filtre n'est pas nécessaire, car il y en a d'autres "en aval"... En particulier, les dons à l'association interviennent dans le calcul de la "fiabilité" du membre...
L'idée est ici d'avoir quelque chose d'efficace pour un effectif arbitrairement grand (faut prévoir notre future extension ;) ) en utilisant internet... et oru !
Après, pour un petit groupe, ça peut aisément se simplifier.
J'ai essayé de préciser au maximum les choses, et donc, certaines données sont un peu arbitraires. Donc, toute proposition de modification est bienvenue !
Pour être membre, il suffit d'exprimer son soutien pour le projet après avoir répondu avec succès à un petit test de connaissance des principes de l'ucratie. Chaque postulant peut repasser le test autant de fois que nécessaire, jusqu'à répondre correctement à toutes les questions, et donc, être admis comme membre. L'intervalle de temps entre deux essais doit cependant être supérieur à une heure, et le test doit être effectué sans aide extérieure (donc : sans consultation de document, y compris pendant les cinq minutes qui le précèdent).
À chaque membre, est associé un coefficient de fiabilité (variable au cours du temps). Celui-ci comprend un terme constant prenant en compte le résultat au test d'entrée (qui assure une fiabilité strictement positive), auquel s'ajoute un terme variable prenant en compte (dans la mesure du possible) sa contribution au projet ucratique.
Ce dernier terme est obtenu en sommant, pour chaque réalisation vérifiable de la personne, le temps qu'elle y a consacré, pondéré par un facteur inversement proportionnel à l'ancienneté de l'action, et proportionnel à son utilité et à sa pénibilité, dans la mesure où ces grandeurs sont accessibles avec suffisamment de fiabilité (sinon, elles ne sont pas prises en compte). De plus, seules sont prises en compte les réalisations effectuées il y a plus de 24h. Si pour des raisons techniques ces données ne sont pas disponibles, elles sont remplacées par le logarithme de l'ancienneté du membre. Un don est considéré comme "réalisation vérifiable" avec l'équivalence 6€/h.
Les activités suscitées inutilement par la personne peuvent également être déduites de ce total (avec un facteur inversement proportionnel à leur ancienneté). La fiabilité peut également être annulée (pour une certaine durée) en cas de fraude avérée. De telles mesures sont décidées en suivant la procédure classique des décisions ucratiques...
Un travail au service d'un lieu ucratique est pris en compte, mais les éventuelles consommations (avantages en nature) fournies par le lieu sont également déduites.
F1 est le plus grand ensemble de membres regroupant les plus grandes fiabilités et moins des trois quarts du nombre total de membres.
Les décisions sont prises par tous les membres en permanence, mais en fonction de leur disponibilité (présence) et "encadrées" par des contrôleurs de délibération. Les fonctions de contrôle de délibération sont occupées à tour de rôle (tirage au sort pour l'ordre) et selon leur disponibilité (possibilité de désistement) par l'ensemble des membres F1(1). En cas d'indisponibilité d'un contrôleur (la tâche tarde à être réalisée), il est remplacé spontanément ou sur demande par n'importe quel membre F1 volontaire. De plus, toute décision des contrôleurs peut être contestée (par n'importe quel membre).
Pour être recevable, une contestation doit être argumentée. Ensuite, s'ils ne l'ont pas déjà fait, les contrôleurs (ou leur délégué) doivent exposer leurs arguments. Puis, les parties doivent essayer de se mettre d'accord. Si elles n'y parviennent pas(2), l'ensemble des membres F1 disponibles et volontaires (pendant les heures qui suivent), le contrôleur non compris, et qui doivent être(3) au moins Q (le quorum pour la délibération), jugent des propositions en présence et proposent une valeur. S'ils sont unanimes pour considérer une des propositions comme "aberrante" (mal argumentée), ils réduisent la fiabilité de son auteur en comptabilisant leur travail comme "activité inutilement suscitée" par l'auteur. S'il s'agit d'un (ou plusieurs) contrôleur, celui-ci est également remplacé et exclu de cette fonction pour une certaine durée (fonction de l'effectif de F1 et d'éventuelles récidives).
Ils essaient ensuite de se mettre d'accord sur une valeur, au vu des arguments existants et d'autres qu'ils peuvent ajouter. S'ils n'y parviennent pas(2), la valeur adoptée est la moyenne des propositions, pondérée par la fiabilité de leur auteur (« vote fidéo-pondéré »).
Voici maintenant, comment se prend une décision à part entière (non relative à une délibération existante).
Tout membre peut soulever un problème et proposer des solutions, qui seront portées à la connaissance de tous les membres dans les meilleurs délais.
Un niveau d'importance et d'urgence est tout d'abord déterminé. Le proposeur peut faire des propositions à ce sujet, mais c'est la « commission d'évaluation de délibération » (CED) composée d'au moins deux membres, qui propose (ou confirme) des valeurs. Il en résulte un délai de délibération, D, ainsi qu'un quorum, Q.
Tous les membres (de l'association) peuvent contester les évaluations de la CED (voir procédure plus haut). Dans le cas d'une situation à la fois urgente et importante, tous les membres en sont prévenus de façon à susciter une participation maximale.
Dans les autres cas, et si l'effectif de l'association le justifie, 1.5*Q membres sont tirés au sort, parmi ceux non déjà tirés au sort pour une autre délibération en cours (si possible), auxquels il est demandé de prendre part à cette délibération (un membre indisponible est remplacé).
Les membres sont alors invités à apporter les meilleures solutions possibles.
Pour être retenue, une nouvelle proposition doit être classée comme étant de bénéfice équivalent ou supérieur à celui des solutions précédemment proposées.
Elle doit donc être argumentée dans ce sens. Cela peut être fait par le proposeur. Dans tous les cas, le "contrôleur de supériorité de bénéfice"(4) (CSB) établit si la proposition est bien d'un bénéfice supérieur, équivalent ou inférieur.
Tous les membres peuvent, là encore, contester cette estimation (voir procédure plus haut).
Au terme de 90% de la durée initialement prévue de délibération (0.9D), deux cas peuvent se produire. Soit une solution demeure unique comme "supérieure" à toutes les autres, soit plusieurs solutions sont retenues comme supérieures. Dans le premier cas, si la délibération a été estimée de faible importance (Q < 5), la solution est adoptée immédiatement. Si la délibération est importante, les membres sont prévenus de l'imminence de l'échéance et la proposition n'est adoptée qu'au terme de celle-ci (si elle demeure unique).
Si plusieurs solutions demeurent "ex-aequo" (à 0.9D ou à D), il est procédé à une estimation de leurs bénéfices relatifs, en se basant sur leurs différentes caractéristiques et les pertinences respectives de celles-ci (pour le bénéfice). Pour une décision d'importance, les personnes compétentes (évaluateurs de caractéristiques) sont sollicitées par l'évaluateur de délibération, pour estimer les caractéristiques manquantes ou trop imprécises. Un telle estimation peut toujours être contestée par tout membre à la condition qu'il atteste avoir procédé à une vérification de qualité comparable. Si l'écart entre les deux caractéristiques le justifie, une troisième vérification sera sollicitée. Sinon, on pourra prendre une moyenne des valeurs et imprécisions fournies.
Les pertinences sont établies par moyenne fidéi-pondérée de l'ensemble des membres f1 ayant pris connaissance du problème et souhaitant participer au vote.
Ces activités d'évaluation doivent se dérouler pendant la durée 0.1D ou jusqu'à la réalisation du quorum Q. Si le quorum n'est pas atteint au terme de l'échéance, le vote fidéi-pondéré est étendu à tous les membres. Si cela ne suffit pas, la commission d'évaluation de délibération peut prolonger le délai (D).
La solution, dont le bénéfice ainsi calculé est le plus élevé, est retenue. En cas de quasi-ex-aequo (différences inférieures à la somme des imprécisions), on attend que d'autres votes les départagent et si le délai, D, (après une éventuelle prolongation) est atteint, on voit si le vote non pondéré les départage. Si ce n'est pas le cas, on conserve la valeur strictement supérieure (malgrè la proximité d'autres valeurs). En cas d'ex-aequo stricts persistant dans toutes les configurations, on effectue un tirage au sort.
(1) Un résultat positif à un test de rationalité est également demandé pour le contrôle de supériorité de bénéfice.
(2) au terme d'un délai au plus égal à la vingtième partie du délai attribué par les contrôleurs à la décision mère (D/20).
(3) Si le quorum n'est pas atteint spontanément, le nombre de membres f1 manquants est contacté en urgence.
(4) Pour des décisions importantes, la tâche peut être attribuée à plusieurs personnes, formant ainsi la « commission de contrôle de supériorité de bénéfice ».