D'accord avec l'idée bien sûr, les méta-discussions pourraient être utiles pour cela...

Sur ce cas particulier, il me semble qu'il faudrait être plus précis. Tu parles d'une attitude intérieure (difficile à dénoncer chez autrui, à cause de l'incertitude concernant la réalité de la chose (procès d'intention)), ou d'une façon de s'exprimer (que l'on peut alors contrôler objectivement) ?
Ainsi, on ne pourrait pas dire : "cet égoïste de Paul" ou "tu es un idiot".
Cela dit, dire "tu es complètement idiot", c'est déjà problématique, je trouve.

Et quid du fait de désigner ainsi plusieurs personnes d'un coup, ce qui ajoute souvent l'amalgame au simple rejet ?

Ce qui me semble important, surtout c'est de ne pas figer l'individu (via un jugement définitif), parce qu'il peut être utile de désigner un problème dans le comportement de quelqu'un (et alors, l'usage d'un mot peut être pratique). Pour moi le respect, c'est l'ouverture à l'évolution de l'autre, à la communication, pas une quelconque flatterie. Pour moi, c'est dépasser l'égo-sensibilité qui est surtout important, de façon à se centrer sur l'objectif commun (en n'étant plus manipulable).

L'ouverture ou le rejet, ça se perçoit globalement dans la façon de "communiquer" (ou "ne pas communiquer"), pas forcément à travers une phrase précise.