Cette croyance semble avoir une certaine importance :
Cette conscience étendue est la clé de voûte d’une culture d’allègement de la souffrance.
mais cette phrase reste assez énigmatique pour moi.
À approfondir, donc !``

Je ne peux détailler ici ce sujet. Suite aux remarques faites sur ce forum (merci aux ukratiens), nous venons d'ouvrir un centre d'intérêt 'conscience étendue' pour travailler collectivement à la co-rédaction d'un texte de présentation à publier sur le site public (seul porte-parole officiel de l'alliance). Iacopo Vettori vient de s'y joindre. Tout ukratien intéressé par ce concept peut participer (sans même avoir à s'inscrire sur l'intranet de l'alliance - décentralisation oblige).

Je voudrais juste, ici, dire pourquoi ce concept est la clé de voûte d'une culture d'allègement de la souffrance. Tout idée, théorie, culture etc, ne peut durer que si elle est capable de franchir le seuil de la sélection naturelle (autrement dit de passer d'un cerveau à un autre). La culture AdeS ne pourra durer des millénaires (c'est le but d'algosphere : établir durablement une culture AdeS qui régule toutes les décisions privées ou publiques prises sur la planète dans les prochains millénaires) que si elle dispose de mécanismes darwiniens de réplication. Mais qu'est-ce qui peut motiver quiconque à chercher à diffuser / répliquer ce mème pour en faire une culture solide sur la planète, partagée par un maximum d'humains ? Certes il existe une empathie instinctive chez l'humain mais elle atteint vite ses limites naturelles. La conscience étendue est une démarche raisonnable de dépassement de l'ego, une véritable décision personnelle à prendre (rien n'oblige à étendre sa conscience). Raisonnable parce qu'elle est raisonnée/parfaitement logique et rationnelle et aussi parce qu'elle est finalement peut exigeante à titre personnelle et apporte vite davantage de gratifications que d'efforts. Cette démarche personnelle logique permet de comprendre que si JE veux réduire MA souffrance, je dois impérativement aider les autres MOI à réduire la souffrance des autres MOI présents et à venir. Parce que le JE n'est pas un point fixe mais un continuum qui change en permanence, le JE est factuellement un NOUS de la naissance à la mort. La question est de savoir à partir de quel seuil de points communs, mon NOUS personnel est également en continuum avec le continuum NOUS des autres MOI. Qu'est-ce qui différencie exactement le ressenti de souffrance de mon NOUS du ressenti de souffrance d'un autre NOUS ? L'approfondissement de cette réflexion (pas triviale) permet de comprendre que la souffrance ressentie par quiconque est une partie de ma propre souffrance. A ce stade vous comprendrez pourquoi il va falloir s'y mettre à plusieurs pour aboutir à un texte grand public compréhensible !

Bref, lorsqu'on accède à la conscience étendue, on a égoïstement intérêt à éviter aux autres de souffrir, sinon on souffre à travers eux. Même mort on continuera à souffrir à travers les générations futures d'humains et même de tous les êtres sensibles : ça fait réfléchir avant de manger des oeufs de poules élevées en batterie !

La conscience étendue est donc le meilleur facteur de réplication qui soit pour une culture de non-souffrance, THE facteur-clé de succès pour que la culture de non-souffrance réussisse à franchir ce défi darwinien de la pérennité à très long terme. En face d'elle l'idéologie de reproduction (pro-life) a toujours dominé dans l'histoire de l'humanité car elle dispose naturellement d'un mécanisme de réplication ultra-puissant (fais des enfants et donne leur envie de faire des enfants qui auront de faire des enfants... écrit en toutes lettres la dernière édition du Catéchisme de l'Eglise Catholique). A contrario, l'histoire est un cimetière de tentations anti-natalistes (ne fait pas d'enfants qui eux-même apprendront à leurs enfants à ne pas en faire).

Pour cette raison, l'Alliance cherche à soutenir et promouvoir des programmes de sensibilisation / formation à l'empathie, à l'altruisme, à la conscience étendue, notamment auprès des jeunes générations - comme il existe certaines associations en ce sens, par exemple au Canada, qu'il faudrait importer en France !

Le prochain Nobel de la paix devrait être décerné à ceux qui promeuvent la conscience étendue : pour qui accède à ce niveau de conscience, la guerre, la souffrance infligée à l'autre, donc à soi-même, perd beaucoup de son attrait !