Il n'y a pas, en ESM, de valeur des objets (comme leur prix, dans une économie monétaire). Et néanmoins, cette économie limite considérablement la fraude et surtout la concurrence entre particuliers.
En parlant de définition " valeur d'un objet " , je pensais essentiellement à un " nombre " qui lui serait affecté , représentant une certaine
énergie indispensable à la conception de cet objet ainsi qu'à la qualité de ses matériaux ( surtout si le matériaux est rare ou difficile à extraire/fabriquer )
==> cette valeur peut s'évaluer en unité " temps " : autrement dit , en ucratie , la valeur d'un objet est indissociable du temps qu'il requiert pour être conçu dans des conditions
normales ( respect des conditions de travail , respect de l'environnement , ... ) et aussi , évalué en unité de " raréfaction " : en tenant compte de la
qualité de ses matériaux qui le composent .
==> dans le système capitaliste , effectivement la valeur d'un objet se mesure essentiellement en fonction de " l'échange marchand " et de son "
pouvoir de désir " ( publicité , cotation en bourse , prix compétitif d'un produit grâce au dumping social , etc , ... )
Un "comité d'experts" peut avoir un intérêt dans le cadre d'une évaluation technique, se situant elle-même dans le cadre du processus de l'ESM. Mais il ne déciderait pas directement d'une répartition ou d'une valeur subjective (sinon, ça pencherait du côté de la technocratie).
C'est ce que je pensais aussi .
Je me posais surtout la question précisément par rapport à l'évaluation de la " valeur technique " ( pour reprendre ton expression ) d'un objet ( voir définition de la valeur d'un objet que j'explique plus haut ) . En fait il s'agit bien d'une valeur
objective .
Qui peut réellement évaluer la valeur " temps " avant de lancer la fabrication d'un nouvel objet dont la conception n'a pas encore de
référence puisqu'il s'agit encore d'un prototype dont le concept échappe totalement à l'ucratien
lambda ?
Ce comité d'expert me parait dans un premier temps être le seul habilité à pouvoir chiffrer ce " temps nécessaire " ( connaissance parfaite du nouvel objet ) avant que les ucratiens ne se prononcent , eux , pour la répartition et le choix des activités concernant sa production ( par le biais de l'ESM . )
Après effectivement , une fois l'objet fabriqué et utilisé , il peut être
apprécié des ucratiens , et prendre ainsi une " valeur subjective " comme tu dis .
Dans ce cas , je comprends que la décision n'appartienne qu'au choix des ucratiens et non du seul avis du comité d'experts .
Je ne vois pas bien la différence que tu fais entre "choix du service" et "services de son choix"...
En ESM, on ne choisit pas des services, on donne des préférences, et il en résulte ensuite les services dont on bénéficie (et ceux que l'on prodigue).
C'est bien du choix des ucratiens à pouvoir choisir entre différents
prestataires de service que je voulais parler .
Visiblement j'ai bien compris que le système est différent dans le s.e.l ( où l'on a la possibilité de choisir le
prestataire de son choix ) contrairement à un système ucratique qui met " à disposition " une personne ou une équipe pour le service demandé .
Si à un moment j'avais un peu de mal à appréhender cette conception , je réalise au final que je l'applique d'une certaine manière quotidiennement ( mais bon , ça reste encore très loin de l'idéal ucratique ) :
==> travaillant dans la fonction publique , ( en dehors du fait que je touche un salaire ) , mon activité se résume à travailler au sein d'une équipe avec pour seule mission : travailler " pour le bien commun " .
Et ceci ,sans pour autant être en contact direct avec un
client ( échange de services ) ou sous les ordre d'un " patron " ( système dominant/dominé ) ce qui réduit déjà considérablement la pression et augmente significativement la concentration et un certain plaisir à travailler ( forme
d'autogestion de l'équipe . )
J'y pense parfois , à quelques occasions , où je ressens bien le fait de travailler pour la
société et non pour une personne en particulier .