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Ukratio, pour une société vraiment plus juste, durable et fraternelle
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La société ucratique
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    • Encourager à une pratique méditative régulière ?metaDiscussionhistory
      57 messages ( et 78 méta-messages) < 2014
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      • Message répondu :Motivation et méditation par HDen31 le 27-01-2014 à 17H38Voir le message
      • par Vic le 27-01-2014 à 20H00( 28 méta-messages)
        Je me posais plusieurs questions notamment les raisons qui t'ont motivées, Vic, pour que tu puisses un jour décider de pousser la porte pour assister à un stage de Vipassana ?
        - Pour améliorer ta vision sur le monde réel plutôt qu'à travers la vision déformé de l'égo ?
        - Pour acquérir des outils et des méthodes intellectuelles pour devenir encore plus altruiste ?
        - Parce que tu souhaitais trouver une réponse à une souffrance personnelle ?
        - par simple curiosité , etc , ... ?
        Ton questionnement est bienvenu. J'avais 19 ans quand j'ai fait le stage, je venais de mettre "brutalement" fin à mes études; je cherchais quelque chose, quelque chose me turlupinait. Je pense que c'était la fameuse question de "La Souffrance" (xD), et elle a pris le dessus sur tout le reste à ce moment-là pour moi. Depuis un certain temps déjà, je m'étais mis à dévorer des livres sur le bouddhismes (de près ou de loin), et plus ça allait, plus j'avais envie de passer à l'acte: apprendre "la méthode" pour éradiquer la souffrance redécouverte par le Bouddha il y a 2500 ans et enseignée par lui et ses disciples jusqu'à nos jours. Je me suis inscris à un cours, et puis voilà, j'ai réalisé: j'ai trouvé ce que je cherchais. "C'est ça". Donc, la raison principale et motrice de mon engagement a été purement et simplement: je veux maîtriser ma souffrance*. La raison première est celle-là. C'était presque une pulsion. C'était un besoin. J'avais un objectif et j'ai foncé sur ce qui paraissait pouvoir m'aider à l'atteindre. Comme "putain j'ai envie de prendre des cours de guitare !", et bien là, c'est pareil: "putain j'ai envie de prendre des cours de réduction de souffrance !" Ha ha :) Oui, je crois que ma motivation n'était pas plus complexe que cela...

        *Attention cependant, (ce genre de débat revient souvent) je ne pense pas qu'il faille tomber dans l'interprétation hâtive "je veux réduire ma souffrance = motivation égoïste". Ce raisonnement, c'est du gribouillage, du gros préjugé de première classe. On sait tous bien que ce n'est pas particulièrement agréable d'être en présence d'un personne qui pique une colère, ou qui manifeste de la haine pour quelqu'un; donc naturellement, quand on travaille pour réduire ses propres émotions négatives, on favorise aussi un certain bien-être pour les personnes qui sont en notre contact. Evidemment j'ai pris un exemple "gros"; Vipassana travaille sur les racines de ce mécanisme de la souffrance qui prend place au plus profond de notre esprit et qui peut s'exprimer de manière grossière (crise de colère par exemple, ou tuer quelqu'un) ou de manière subtile (le sentiment empathique qui s'emballe à la vue de la souffrance d'autrui, nous empêchant de lui venir en aide efficacement, par exemple). Je pense que l'on peut ressentir un altruisme profond, pur, inconditionnel et durable que si l'on s'est d'abord soi-même "libéré" dans une certaine mesure. Et je suis aujourd'hui convaincu que faire la démarche de se libérer de la souffrance est le premier acte le plus altruisme que l'on puisse entreprendre. D'après moi, "se libérer de la souffrance" est à la racine de l'altruisme, il l'engendre même. L'altruisme, vu qu'on ne nous entraine pas à le cultiver au cours de notre éducation scolaire, ça ne vient pas "comme ça". Ça se travaille, notamment en lui offrant un "terreau favorable" à son émergence en nous, à son renforcement, ce que constitue précisément l'acte de "se libérer de la souffrance".

        "Ah, enfin un moyen de se libérer de la souffrance, et quel merveilleux cadeau ce serait que de permettre à quelqu'un d'apprendre cette technique lui permettant d'éradiquer sa souffrance... je souhaite de tout mon cœur partager cette technique avec le monde, pour le bien de tous, et que tout le monde se libère de sa souffrance..." Voilà ce qu'est profondément ma démarche quand je parle de Vipassana. Je trouve cela tout à fait complémentaire et synergique avec le projet Ukratio. L'un et l'autre visent la même chose. Ils sont pour moi deux faces d'une même pièce.

        Si j'ai bien compris , d'après ce que j'ai pris connaissance ( en théorie ) et ce que tu nous décris de Vipassana , cette méthode qui privilégie in fine l'altruisme se situerait principalement dans le 2ème groupe tout en apportant aussi un réel bien être mental et physique à ceux qui pratiquent ( allègement de toute forme de souffrance. )
        Si l'on veut.

        Vipassana serait de ce fait, un pont entre ceux qui souhaitent à la fois être en harmonie avec leur " être " et en harmonie avec la société (par le biais de l'altruisme entre autre).
        Oui, si l'on veut. Encore une fois, je mets toujours en question la pertinence de séparer "recherche de se libérer de la souffrance" et "rechercher de cultiver l'altruisme", pour moi ils sont deux faces d'une même pièce, et la distinction serait une sorte de dérive intellectuelle je pense. Car pour moi, une libération de la souffrance "égoïste" ne serait pas une réelle libération de la souffrance.

        Combien de fois j'ai vu écrit : « on ne change pas les autres ou la société avant de se changer soit-même »
        En gros, c'est ce que je dis. On doit se donner les moyens de pouvoir changer la société, en quelques sortes. Après, je ne dis pas qu'on est forcément dénué de ces moyens sous prétexte que l'on est pas passé par le centre de méditation. Je dis que Vipassana est une méthode pour cultiver "l'essence" de ces moyens, leurs racines.

        Cependant , le problème étant que globalement , tous ceux qui tentent de se changer/s'améliorer , par la méditation entre autre , sont précisément ceux qui sont déjà prédisposés à ... la méditation .
        Selon moi, cela aussi est une dérive intellectuelle. J'en ai parlé avec Dionisos plus haut. Avant de faire le stage de méditation, il n'est pas préconisé "attention, vous devez être déjà prédisposés à apprendre la technique". Ce serait absurde ! La seule prérogative est d'adhérer au code discipline, et d'avoir envie de faire le stage, c'est tout. Il est déconseillé de faire le stage si on a "d'importants problèmes psychologiques", et il est rappelé que Vipassana n'est pas un "substitut aux traitements médicamenteux ou psychiatriques", mais c'est tout. Moi, je n'avais pas de prédisposition d'aucune sorte ! J'avais simplement envie, et j'ai accepté pleinement les conditions du stage.

        Comment faire prendre conscience à ceux qui ne sont pas du tout prédisposés à se changer, les bienfaits qu'ils auraient à s'améliorer et par la même occasion à améliorer le sort de l'humanité , si eux-mêmes ne ressentent pas se besoin ?
        Comme tu le disais, on ne peut changer les autres. De toute façon, nous n'avons pas à leur imposer notre point de vue. Tout ce que nous pouvons faire, c'est de pratiquer ce qui nous semble bénéfique. Peut-être avons-nous une chance "d'inspirer" par contact les autres, et de leur donner envie de se lancer. C'est ce qui s'est passé pour moi, quand je voyais la plénitude, la sérénité, la "solidité" et la bienveillance qui transparaissent dans la manière d'être des méditants (par exemple Matthieu Ricard), je n'avais qu'une envie, c'était de m'y mettre moi aussi ! Bon, je caricature un peu, mais c'est selon ce principe que la plupart des gens se décident à faire le stage il me semble. Combien de fois j'ai entendu "Mon frère à fait ce stage, il est revenu complètement transformé, il a l'air tellement heureux ! J'ai envie de faire l'expérience moi aussi". Voilà, à part "donner l'exemple", je ne vois pas comment inciter autrement les gens à se lancer. D'où mon insistance et mes "répétitions" à encourager à une "pratique régulière" au sein de l'ucratie. Sans imposer quoi que ce soit, simplement en évoquant l'intérêt de Vipassana pour l'ucratie, et pour le bien-être de chacun en général. Peut-être qu'un ou deux voudront essayer (apparemment Dionisos veut se lancer), et puis après, naturellement, par contact, d'autres voudront essayer... Je pense que ce n'est pas plus compliqué que cela, et qu'on ne peut guère faire mieux.

        Visiblement la méditation n'est pas vraiment contagieuse et c'est bien là sont principal point de faiblesse.
        Si la libération de la souffrance suppose un travail sur soi, et qu'on ne peut "faire un travail sur l'autre" (on ne peut pas s'assoir à la place de l'autre et méditer à sa place!), il est parfaitement compréhensible qu'on ne puisse faire ses efforts à sa place et qu'il n'obtiendra pas les bénéfices pour lesquels nous avons travaillé ! Son altruisme à lui ne va pas forcément s'accroitre à mesure que l'on s'applique à améliorer le nôtre. . Quand tu fais de la musculation, tu ne te dis pas "j'espère que mon voisin va être de plus en plus musclé à mesure que je pratique la musculation" ! Ce serait absurde. Les bénéfices qu'il aura à notre effort de méditation par contre, se trouvent dans sa relation avec nous: j'ai mentionné dans le message "études scientifiques sur l'altruisme et la méditation" les retombées "prosociales" de la pratique de méditation. En revanche, l'aspect "contagieux" de la méditation, je viens d'en parler: c'est l'histoire de "montrer l'exemple" et "donner envie par contact". Comme je disais plus haut, c'est précisément le caractère contagieux de la méditation qui fait que de plus en plus de gens s'inscrivent à un cours de dix jours, et que fin 2011, ils ont fait des travaux pour augmenter la capacité d'hébergement du centre.

        Je rejoins en partie Def sur au moins un point ==> comment justement optimiser cette contagion dans un système qui ne le permet que très difficilement ( le système universel actuel dans sa version politico/économique ne contribuera jamais à une diffusion de la pensée rationnelle dans la mesure où ceux qui l'ont mis en place ( ou le maintiennent ) auraient beaucoup trop à perdre s'il y avait un réveil des consciences .)
        Le nombre de centres de méditation Vipassana dans le monde et la demande de cours n'ont cessé d'augmenter depuis les premiers cours donné en Inde en 1969. Cela veut bien dire que les gens sont en demande de ce fameux "éveil des consciences" comme tu dis. De plus, qui refuserait d'apprendre une technique qui réduirait sa souffrance et augmenterait son bien-être ? Personne. La vraie question est: comment "convaincre" les gens qu'ils ont tout intérêt à "s'éveiller à leur souffrance et à la souffrance qu'ils génèrent autour d'eux". Et sur ce point j'ai exposé mon point de vue plus haut (la question du "montrer l'exemple"). Imagine: je ne vois pas pourquoi, par exemple un chef d'entreprise, en constatant les effets bénéfiques de Vipassana sur quelqu'un qui lui est proche, se dirait "on non non non, d'accord, il a l'air tellement heureux, j'aimerais être comme lui, j'ai envie d'essayer moi aussi, mais il ne faut pas, sinon ceci cela, le système ne tiendrait plus, nanani nanana..." Il me semble que tu parts dans des élucubrations bien "intellectuallistes". En quoi le bonheur des uns menacerait le bonheur des autres... Là tu es dans un raisonnement théorique bien distant de la réalité il me semble. Ne crois-tu pas qu'en voyant qu'un nouveau système non capitaliste tel qu'Ukratio émerge, ils ne se disent "ou la la merde attention il faut les surveiller eux ! c'est pas bon pour nous !" ? Soit ils n'investiguent pas plus loin et se disent "on les empêche de fonder un autre système", soit il se penchent un peu sur la question et se rendre compte que c'est un système qui favoriserait aussi leur propre bien-être, et ils nous laisseraient faire voire nous rejoindraient... C'est pareil pour Vipassana.

        Pourquoi attendre que l'être humain se transforme (par la méditation) avant de construire une société plus équitable ?
        Ai-je parlé "d'attendre que l'être humain se transforme avant de construire une société plus équitable ?" Non. Je n'ai pas parlé d'attendre quoi que ce soit. Je pourrais rétorquer la même chose: pourquoi attendre de construire une société plus équitable avant de se libérer de la souffrance ? Encore une fois, tu cherches à séparer les deux, alors qu'ils sont parfaitement complémentaires et synergiques. Il n'y a rien à attendre. C'est ici et maintenant que l'on peut pratiquer Vipassana. C'est ici et maintenant que l'on peut contribuer à l'élaboration d'une nouvelle société.

        Il semble qu'une proposition d'un nouveau système , comme Ukratio ( qui repose à la fois sur une réforme de la (re)distribution des biens/ressources naturelles et sur le système éducatif/enseignement ) offre une opportunité propice au " réveil " des consciences .
        Je ne prétends aucunement le contraire, au contraire je suis d'accord pour dire qu'un système ukratique favoriserait un "réveil des consciences" comme tu dis. Mon propos n'est certainement pas de "rabaisser" l'Ucratie.

        Justement, Vipassana peut très bien participer à ce " réveil " ( tout comme peut l'être toute autre forme d'enseignement altruiste ) afin d'accompagner et de renforcer l'éclosion d'un monde meilleur .
        C'est exactement mon propos :)
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        metaDiscussion

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