On peut, on doit, certainement approcher rationnellement la réduction maximale, ou optimale, de la souffrance. Les deux premières questions rationnelles qui me viennent à l'esprit, concernant cette réduction, c'est pourquoi et comment. Personnellement, je réponds assez vite : la souffrance excessive me révolte, je veux m'occuper à la réduire, je veux le faire en y consacrant autant que possible mon temps de travail et en appliquant à fond mes facultés ou mes forces dans ce travail. Cela étant dit, la question rationnelle suivante qui me vient est celle de l'organisation 'sociale' de mon travail : seule la collectivité humaine est en mesure de réaliser la réduction que je crois possible, souhaitable, obligatoire. Alors, collectivement, comment approche-t-on la réduction de la souffrance? Poser cette question c'est poser ce que j'appelle l'algonomie : la discipline colllective du savoir théorique et pratique ayant pour objet la souffrance. Je crois comprendre, alors, à un niveau non plus personnel mais incroyablement vaste, que le pourquoi est une affaire de philosophie, d'éthique, de religion, d'idéologie, etc., et que le comment est une affaire de science, de technique, de politique, de culture, etc.
On parle dans ce fil de discussion de vipassana et d'ukratio. J'y vois des contributions utiles, importantes. Comme dit déf: Les deux approches interviennent toutes deux sur des causes de la souffrance, pour l'une par une pratique personnelle, pour l'autre, par un changement de l'organisation sociale (avec un système économique complètement différent). L'approche rationnelle dont parle déf est aussi une bonne contribution. Dans la mesure où le but est de réduire optimalement la souffrance, je soumets qu'il importe de se doter de moyens, jusqu'ici inexistants, pour lier ensemble, collectivement, toutes les contributions.
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