Je me posais la question , ayant découvert " la prise de décision par consentement " ( voir lien pour définition et méthodologie :
gd-ecoressources.fr/la-prise-de-decision-par-consentementPrendre des décisions par consentement : un véritable nouveau paradigme
La prise de décision par consentement se différencie de la prise de décision par consensus : en consensus tout le monde dit « oui », en consentement, personne ne dit « non ». Cela sous-entend que lorsque l’on prend une décision par consentement, on ne va pas chercher la « meilleure solution » – ce qui peut être très délicat, source de conflits et très long – mais partir du principe qu’une bonne décision est celle qui respecte les limites de ceux et celles qui devront vivre avec la décision.
Un groupe qui prend des décisions par consentement est d’accord pour dire qu’il n’existe pas une « meilleure solution » a priori pour un groupe, mais préfère travailler sur la base d’une proposition apportée par l’un des membres, de façon à l’améliorer collectivement jusqu’à ce que tout le monde puisse vivre avec. En consentement, aucune décision ne sera prise si l’un des membres y oppose une objection raisonnable. Cette règle permet d’explorer les limites et les tolérances de ceux et celles qu’elle risque d’affecter ...
* j'ai volontairement mis en gras ce qui me paraissait important .
Ne serait-il pas préférable , dans certains cas , d'opter pour cette méthode , qui peut présenter certains avantages par rapport au
vote par consensus ?
En clair ,
la proposition d'un membre devient l'équivalent " d'une solution de référence " , suite à laquelle chacun est libre
d'adhérer ou au contraire opposer son objection ( objection qui doit rester raisonnable et être justifiée/expliquée . )
Si , à l'inverse de la méthode au " consensus , il peut s'ensuivre une certaine frustration de la part de certains membres du groupe , cette frustration
devrait malgré tout
s'effacer :
3/ Présentation d’une proposition.
De manière argumentée et claire, une personne offre une proposition au centre. Ce faisant, elle propose en fait une ébauche de ce que sera sans doute la décision finale car le groupe va travailler sur cette base pour atteindre le consentement. Le groupe travaille sur une seule proposition. Seule une personne est écoutée à ce stade, et non toutes celles qui ont une proposition à faire.
Ici se joue un point très important en termes de changement de paradigme : les personnes qui ont une proposition à faire, mais qui ne pourront pas à ce stade s’exprimer, peuvent ressentir une frustration. Elle est l’émanation de l’ego, qui suggère un comportement individualiste (« c’est moi qui ai la meilleure proposition ») alors que l’esprit du consentement est de laisser ce comportement de côté, pour réellement aller dans une écoute de ce qui se joue collectivement.
Le processus complet est fait pour que chacun puisse offrir sa contribution au groupe sous différentes formes. Ainsi l’attitude à adopter petit à petit est d’accepter ici que ce n’est pas sa propre décision qui va être étudiée, en gardant la confiance qu’elle servira au travers du processus. Lors des premières utilisations du consentement, cette phase soulève des contestations que le facilitateur doit accueillir, pour faire passer le message que le groupe a intérêt à accepter cette manière de faire s’il veut réellement intégrer le consentement et ses bienfaits...
Cette méthode pourrait être réservée dans des cas particuliers ( problèmes particuliers demandant une certaine maîtrise par exemple ) où seuls certains membres , les plus expérimentés , pourraient dans un premier temps exposer leur proposition au groupe .
On éviterait les blocages ou les
longueurs habituellement rencontrées lors de décisions à prendre par vote au consensus , pour arriver à obtenir une solution finale , réaliste et acceptée par tout le groupe .