En tout cas, ce que le gars (les sociocrates, en fait) appelle "consentement" est ce que j'appelais "consensus argumenté": pour exercer un véto, il ne suffit pas de dire non, il faut argumenter; et qui correspond bien à ce que l'on se propose de faire en ucratie...
Pour ce qui est du " consensus argumenté " je suis tout à fait d'accord .
Par contre , je m'étais surtout arrêté sur l'idée de comparaison concernant les différentes méthodes de
recherche de solutions ( par consensus et par consentement ) :
Méthode consensus : en premier ,
chacun propose à l'ensemble du groupe
sa propre solution à un problème exposé .
Ensuite on retravaille/argumente afin de se mettre d'accord pour essayer de trouver au final
la solution la plus logique et la plus équilibrée pour contenter tout le monde ( ou du moins , le plus de monde possible ).
Méthode au consentement : en premier , un travail au préalable est fait , relatif aux différents points à traiter et concernant le problème posé : chacun expose ses interrogations , ses craintes , etc ...
Ensuite
1 seul membre ( la
logique voudrait qu'il soit le mieux placé par expérience pour ce sujet ) propose
une solution qui lui parait la plus pertinente et en tenant compte de toutes les observations qui lui ont été faites auparavant .
Suite à cela , chacun exprime ses avis :
Dans le cas d'objection , chacun est libre de demander des explications/précisions ou bien d'exposer ses craintes par rapport à la solution , etc ... ( le rôle de l'initiateur de la solution est de bien comprendre où se situe le problème )
Il se doit d'y répondre ou de lever un quelconque malentendu , voire d'accepter de modifier certains points qui lui paraitraient plus pertinents ( mais en aucun cas il ne devrait
forcer à convaincre quelqu'un que
sa solution est la
meilleure .)
Dans le cas d'adhésion à la solution exposée , on vérifie bien s'il n'y a aucune objection .
C'est bien pour cela que j'avais précisé que cette méthode trouve une certaine logique uniquement pour des cas particuliers qui requièrent une maitrise
pointue du sujet .
En fait cette méthode évite les blocages et les longueurs concernant des sujets trop complexes ou trop
pointus .
Pour résumer , 2 choses auraient tendance à entrer en conflit :
1)
Ce que souhaitent les personnes ( mais qui n'est malheureusement pas toujours
réaliste )
==> La méthode au " consensus " dans ce cas peut se révéler laborieuse , surtout si les personnes n'ont pas réellement conscience de la réalité des choses ( solutions peu réalistes " économiquement " par exemple )
2)
Ce qu'il est possible de réaliser ( dans un contexte bien défini )
==> La méthode par " consentement " présente l'avantage ( pour des cas particuliers qui requièrent une certaine maitrise ) que
la solution de base ( proposée par le membre le mieux placé pour répondre à la problématique ) se trouve être dés le départ , la plus réaliste possible .
La seule difficulté , c'est de bien prendre en compte le fait que cette solution ne doit léser personne pour qu'elle obtienne dès le départ le plus d'adhésion possible .
Pour la grande majorité de cas , il est bien sûr plus logique que chacun propose
sa propre solution dès le départ ( on a généralement des solutions plus riches , plus souples ou plus
originales ) même si parfois la décision d'opter pour la solution
finale se révèle plus longue à prendre .
Pour moi, il n'a jamais été question de voter, et encore moins à l'unanimité...
Il ne s'agit pas réellement d'un vote mais davantage de propositions et d'argumentations faites au préalable , avant la prise de décision finale .
C'est plus un vote
d'adhésion à la solution globale ( tout en ayant à l'esprit qu'il peut y avoir quelques personnes qui ne seront pas tout à fait convaincues en certains points particuliers )
Je suis donc d'accord avec les quelques idées exposées ici (sous l'appellation "consentement") sauf peut-être avec le fait que je trouve stupide de ne pas pouvoir remettre globalement en cause la première proposition faite...
Si , justement c'est possible .
On peut toujours
retirer la 1ère solution si elle présente trop d'objections ( c'est la décision
logique que devrait prendre celui qui l'a exposée , soit en reproposant une autre solution qui tienne compte de toutes les observations ou bien laisser quelqu'un d'autre qui aurait une solution plus pertinente .)
... C'est un peu comme si on se contentait de n'apporter que des réformes au système économique actuel en s'interdisant toute révision radicale ;-).
Non justement , puisque dès la départ , ceux qui souhaiteraient voir appliquer des moyens davantage " radicaux " peuvent en discuter et en faire la demande avant que la 1ère solution soit proposée ==> logiquement , celui qui va faire de sa proposition la solution de base
devrait tenir compte de ce qui lui a été suggéré ( si ces " moyens " sont réalistes bien sûr ) au risque sinon , de se voir opposer une objection .