reflexion.phpAujourd’hui tout le monde peut vivre dans le système de son choix, le principal obstacle semble être une certaine apathie
Or, je ne suis pas spécialiste (je n’ai jamais fait de démarches pour acquérir un terrain) mais je pense que tout endroit est soumis à des taxes, à un état…
Marcel veut dire "libre" au sens où faire une chose est
possible: bien sûr qu'on paierait des taxes, et alors ? (comme expliqué par ailleurs, il n'est pas nécessaire d'être en autarcie complète).
Bien sûr qu'il y a des difficultés, mais pas plus que pour quiconque décide de déménager, ou de changer de job.
Je pense qu’il faut bien intégrer que « toutes » les libertés qui nous sont accordées pour réaliser des actions concrètes (création de communautés ucratiques, parti politique éventuel) ne nous sont permises seulement:
- parce que ça ne gêne pas le capitalisme : pour l’instant il estime que nous ne sommes pas (encore) dangereux pour lui
- parce que en plus de ne pas le gêner, ça l’arrange :
Cette impression de liberté nous garde sous contrôle, entretient une illusion d’espoir de changer les choses.
Ce que tu nous enjoins d'"intégrer" ici est une interprétation de ta part, dont il serait difficile de prouver la véracité.
On peut toujours dire de quelqu'un s'opposant au capitalisme que s'il peut s'exprimer, c'est parce qu'il est inoffensif, voire même que ça permet de donner une impression de liberté. Mais ce pourrait être aussi parce que la "pieuvre capitaliste" n'est pas si omniprésente que ça (explication beaucoup plus simple, mais tellement moins palpitante).
Car tant qu’on croit qu’on est libre de s’exprimer et de penser pouvoir remédier à cette frustration (sans faire trop de bruit), on ne va pas se rebeller en masse. C’est une stratégie connue de tous les pouvoirs en place.
bien sûr qu'on peut s'organiser en masse pour faire autre chose lorsqu'on est "libre de s'exprimer et de penser pouvoir remédier" ! Si les gens ressentent l'envie de faire une chose, je ne vois pas pourquoi ils ne le feraient pas sous prétexte qu'ils seraient "libres de". On agit pas que par rébellion !
Ta présentation est biaisée: le "
se croire libre" laissant entendre qu'on ne le serait pas. De plus, tu parles de "rébellion", mais pourquoi faudrait-il toujours être dans cette posture infantile. Je pense qu'il est préférable d'agir, constructivement...
Précision en passant : la notion de liberté est assez complexe. En réalité, on est seulement
plus ou moins libre de faire telle ou telle chose. Je considère qu'on l'est toujours au sens d'avoir
la possibilité de. Le passage que tu cites, étant censé encourager les gens à l'action (en cessant de se croire non libres)...
Nul n'est plus esclave que celui qui se croit libre
Bah non. Ce serait plutôt le contraire : L'éléphant attaché à un pieux n'est pas libre parce qu'il se croit non libre (référence à une métaphore évoquée dans le paragraphe
endoctrinement). S'il réalisait sa liberté, il s'évaderait.
C
est se croire non libre, qui rend esclave, puisqu'on pense qu'il n'y a rien à faire.
Je comprendrais ta phrase (qui semble due à Goethe), comme: « je me sens libre, donc je ne fais rien », cela sous-entendant« rien pour me rebeller
(contre une manipulation dont je serais victime) ». Mais cela sous-entend qu'il faudrait se "rebeller", or, je pense qu'il vaut mieux agir d'une façon plus adulte. De plus, si on trouve que tout va bien, soit tout va effectivement bien et je ne vois pas où est le problème, sinon, le problème est l'ignorance'' des problèmes, pas le fait de se sentir libre...
Bref, je suis plutôt opposé à cette idée (citation de Goethe).