Je "préfère" m'occuper de mon bien-être
Tu le préfères comparativement à quoi ?
Si tu le préfères comparativement à t’occuper du bien-être des autres, indépendamment de leur et de ton niveau de bien-être, mais que par chance, t’occuper de ton bien-être, et t’occuper du bien-être des autres sont des objectifs en concordance, tu es égoïste selon cette définition, mais cela n’a pas d’implication néfaste. (Par exemple le chef d’entreprise voulant améliorer son image en faisant un don à une œuvre caritative, est dans ce cas là , même si je suppose que tu pensais à quelque chose de plus fondamental)
Dans le même ordre d’idée, une personne qui cherche beaucoup à s’enrichir personnellement, mais que par chance, son meilleur moyen de s’enrichir personnellement est d’enrichir les autres, est cupide, mais cette cupidité n’a pas d’implication néfaste.
Je pense que c’est assez intuitif.
D'un point de vue "utilitaire", je trouve mauvais d'"opposer" les bien-être des uns et des autres, car c'est justement là une cause d'égoïsme.
Si on réalise que son propre bien-être ne s'oppose pas nécessairement à celui d'autrui, voire même y contribue, on développe une attitude moins conflictuelle, plus "harmonieuse".
En tout cas, je trouve bon de dénoncer cette perception vulgaire (reprise dans les dictionnaire, où égoïsme=ne penser qu'à soi), car elle suppose comme seule alternative à l'égoïsme une pure morale : "il faut s'occuper des autres", quitte à faire notre propre malheur, parce que "il le faut", "c'est bien". On se doute bien que ça ne motive personne, et donc, dans les faits, ça entretient l'égoïsme !
Il est clair qu’il y a des comportements "gagnant-gagnant", comparativement à d’autres comportements, seulement il y a une limite à cela.
En gros, quand on réussit à atteindre n’importe quel optimum de Pareto, cela n’est plus vrai, et tout changement en vue d’améliorer le bien-être des autres, implique une détérioration de son propre bien-être.
Donc pour moi ici, l’erreur serait plutôt de trop se préoccuper des choix "gagnant-perdant", alors qu’il reste encore plein de possibilités de choix "gagnant-gagnant".
Ou alors plutôt cette attitude de pensée un peu binaire : "ne penser
qu'Ã soi".