Pour illustrer parfaitement le problème que tu soulèves et pour ceux qui ne sont pas trop au fait de l’ampleur du problème voici un reportage assez récent
Excellents ces reportages de "cash investigation" (j'avais vu récemment celui sur l'industrie du tabac (des centaines de milliers de morts chaque année, entre autres choses), montrant bien le pouvoir de la corruption via les lobbies, le pouvoir de l'argent, en fait)) !
Ce reportage montre bien la langue de bois (l'hypocrisie, si vous préférez) des multinationales (le pdg de wiko semble bien s'en tirer (affaire à suivre), les autres pratiquant une fuite systématique assez lamentable !) Il montre bien le décalage entre les discours et la réalité.
Après, on peut se douter de la raison profonde de ce décalage : des intérêts matériels énormes. Ces derniers me semblent difficilement évitables si on ne remet pas en cause le système capitaliste actuel. "Intérêts", mais aussi "moyens" matériels : il y aura toujours moyen, dans ce système, d'échapper à une éventuelle transparence, et de frauder en maintenant un discours ne correspondant pas à la réalité (pour ceux qui seraient sensibles aux "labels" et autres étiquetages ou discours);
, si vous êtes déjà déprimé ne le regardez pas
Ce qui fait que l'on déprime, n'est pas le spectacle de la souffrance, mais ce spectacle
conjugué à l'impuissance, à l'ignorance de solutions. Cela ne devrait donc pas être déprimant pour nous, qui savons quoi faire pour remédier à cela : développer un système qui n'entraîne pas ce genre de conséquences, car n'alimentant pas la cupidité... système clairement exposé sur le site ukratio.org ;-))
Non vraiment, je vous conseille ce reportage, vous allez bien rire (il y a beaucoup d'humour). et pour ceux qui ne connaîtraient pas encore les méfaits du capitalisme (il y en aurait par ici ?), bah, il serait temps, ça va sûrement vous inviter à faire avancer le projet Ukratio (sauf si vous tenez absolument à déprimer, bien sûr !) ;))
Si l'on peut faire une critique à ce reportage, c'est de ne pas dénoncer la cause véritable et générale, en se focalisant sur un produit de consommation (ici, le téléphone portable : « en regardant notre portable, nous n'imaginions pas qu'il contenait autant de secrets », ), sans doute parce que c'est une facilité pour captiver le spectateur.
Leur erreur semble être de croire qu'il suffit de quelques bons journalistes pour dénoncer les problèmes. Ok, ce qu'ils font est utile, ça peut contribuer à faire avancer les choses, mais ce sera toujours le jeu du chat et de la souris; c'est comme ceux qui croient aux lois ou à la police. Ce serait tellement plus efficace de s'en prendre au système lui-même, en en construisant un nouveau (conçu pour ne pas alimenter la source psychologique des problèmes, plutôt que nécessitant toujours plus d'enquêtes et de répression, comme aujourd'hui)...