Pourquoi pas, mais il me semble un peu "théorique" ou "utopique" d'avancer que la suppression de ce qui génère l'égoïsme entraine absolument sa non apparition.
Soyons précis. Je parlais ici de formes précises d'égoïsme, parce que sinon, le concept est trop vague. Par exemple, la soif d'argent. Eh bien, si tu supprimes l'argent, qui est une convention sociale, ce concept n'est plus présent, plus personne n'aura soif d'argent. Pareil si tu optes pour une organisation non hiérarchique : qui voudrait grimper dans une hiérarchie qui n'existe pas ? Or, tout cela est possible dans la mesure où l'on parle ici de conventions sociales... L'idée est de commencer parce qui est faisable, et tout d'abord "concret". Parler de "supprimer l'égoïsme" ou même le réduire, c'est rester dans le domaine de l'abstraction.
je ne prétends aucunement que l'égoïsme est "dans la nature de l'homme"; au contraire, j'ai l'intime conviction qu'il tend "naturellement" à l'altruisme s'il n'est pas obligé de s'insérer dans un système qui
Nous sommes d'accord sur ce point (dans les grandes lignes). Je serais juste un peu moins optimiste : ce n'est pas seulement le fait de devoir s'insérer dans un certain système qui engendre l'égoïsme, il correspond également à une certaine spontanéité. Mais l'évolution vers une certaine sagesse présente aussi une certaine spontanéité, le problème étant qu'elle est plus lente. D'où l'intérêt, je pense, d'une certaine "pratique méditative", pas forcément le truc intensif que tu proposes, où il ne faut pas penser, mais juste le fait de s'observer, de faire le point, de réfléchir à sa propre vie, aux conséquences de ses actes etc..