Je devais me douter que le titre du dernier principe éthique allait te faire réagir !;)
Attention, il est bien précisé dans le principe, qu'il est question de préserver la vie
dans son ensemble.
Par exemple, il n'est pas dit de préserver "toute forme de vie", formule que l'on rencontre souvent. Là , oui, tu pourrais t'alarmer. On peut donc, évidemment, continuer de tuer des microbes...
Il est question de préserver l'humanité, d'une part, et l'existence de la vie (sur la terre, ou du moins, dans l'univers). L'existence de la vie dans son ensemble me semble une préoccupation assez théorique, car je ne crois pas que nous ayons grand pouvoir à ce sujet.
Par contre, préserver notre espèce me semble être un objectif assez consensuel, et spontané, et donc, de nature à figurer dans une éthique "harmoniste". Je n'y vois aucune contradiction avec le droit à la mort choisie ou à l'avortement (l'espèce humaine n'est pas actuellement menacée d'extinction par ce biais!) Il me semble même que préserver l'humanité nécessite une régulation des populations...
Une éthique de sacralisation de la vie n'est-elle pas toujours, au fond, une éthique mystique plus que rationnelle ?
Je pense que l'objectif d'une éthique (conséquentialiste) ne peut pas être rationnel en soi, il découle d'aspirations fondamentales des gens, donc, à la base, c'est essentiellement "émotionnel"... La rationalité est une méthode...
De plus, le mysticisme, c'est autre chose : la recherche de l'union avec Dieu !
Qu'est-ce qui légitime l'introduction d'un "Principe de préservation de la vie" - digne du Vatican ou du New Age écolo - dans le cadre d'une éthique eudémoniste-utilitariste ?
1- Le fait que beaucoup de gens vont considérer comme utile, voire même prioritaire, la préservation de l'espèce humaine.
2- Le fait que la vie (surtout humaine) me semble nécessaire au bonheur...