« « PAGE 66 : -On va nous prendre, au mieux pour des doux rêveurs, au pire pour une secte dangereuse.
- Là encore, cessons de mettre l'humain plus bas qu'il n'est. Quiconque prend un minimum connaissance de ce projet ne peut que réaliser qu'un tel amalgame est impos¬sible, aberrant. Nous sommes trop éloignés de tout cela : pas de hiérarchie (ni formelle ni informelle), pas de croyance, pas de diabolisation de la société, pas de démagogie... Juste agir positivement, expérimenter d'autres choses, avec ouverture... ""

Oui certaines personnes arriveront à faire l’effort de s’intéresser et juger par eux même et se rendront compte effectivement qu’Ucratio n’est pas une secte, mais c’est une minorité.
On sera, d’une façon généraliste, catalogués comme « sectaire » ou « terroriste ». Donc il faut craindre (pas craindre pour craindre, mais craindre pour s’en protéger) le regard extérieur, sinon ce serait nier l’existence des préjugés et du conditionnement des pensées créés et entretenus par la société capitaliste.
Donc le fait que certaines personnes analyseront le projet ne peut pas être un argument face à l’éventualité d’être pris pour une secte dangereuse.


->Parenthèse : « Penser : est-ce penser ?! »
Je voudrais juste faire une petite parenthèse sur un point qui a été abordé sur le forum :
Dans le sujet « éducation / Formation » lancé par Plouis (voir XXX)
Voir le post de def qui commente d’après ce que j’ai compris, l’intervention de Benjamin de CREA :

« « Benjamin de CREA :Et à partir du moment où je me rends compte que ce que je pense, c'est pas ce que je pense vraiment, mais c'est ce qu'on m'a conditionné à penser, ben je peux penser par moi-même.

Def’: En quoi ce que je pense ne serait-il pas ce que je pense vraiment ? Y aurait-il des choses qu'on pense, mais pas "vraiment" ? Je ne comprends pas. Que certains disent des choses qu'ils ne pensent pas vraiment, on comprend de quoi il s'agit, mais que des gens pensent ce qu'ils ne pensent pas vraiment, ça veut dire quoi, au juste ?? » »

Benjamin (de CREA) a parlé de conditionnement : ce terme explique bien le procédé qui amène à penser des choses malgré nous, (donc sans le penser vraiment).
Il suffit par exemple de fatiguer les gens (avec beaucoup de travail), de faire de la désinformation (média mensonges, répéter, et répéter la même (fausse) information pour que les gens l’intègrent comme une réalité), et rendre difficile l’accès à l’information réelle (censure d’internet sous prétexte plus ou moins fallacieux, arrestation abusive de personnes militantes qui transmettent une information… ): dans ces conditions, la personne ne peut pas se faire sa propre opinion, et prend celle qu’on lui propose (impose !)

Donc je pense que, oui, il y a des choses qu’on pense, mais « pas vraiment »
(Attention je ne donne pas mon avis sur les sujets suivants, je cherche juste à illustrer mes propos sur la facilité à adopter le point de vue qu’on nous sert, sans avoir le temps ou la motivation de se renseigner VRAIMENT :
Front National : la plus part des gens que j’ai autour de moi me disent que c’est un parti de raciste, quand je leur demande pourquoi, ils me répondent « parce que tout le monde le dit », « s’ils ont cette image là, c’est pour quelque chose : y a pas de fumée sans feu » ou des généralités dans le genre…
Les terroristes au Maghreb : La plus part n’ont aucune connaissance sur la géo-politique et ses conséquences et son capables de dire que les gens qui se défendent contre les envahisseurs sont des terroristes.
L’affaire Diondonné : Mes grands-parents me disent que Dieudonné est un antisémite, raciste… mais ils n’ont jamais vu un seul spectacle ni interview de lui ! En bref ils ne connaissent pas du tout le personnage mais sont capable d’adopter un point de vu sur lui, sans même que ça les choquent…

Je pense qu’il nous arrive à tous (plus ou moins souvent) de se rendre compte que ce qu’on pense n’est pas vraiment ce qu’on pense… Enfin en tout cas, personnellement, même si je fais en sorte que ça ne m’arrive plus, ça m’est arrivé.
Quand je me rends compte que je n’ai pas fait de recherches (ou de raisonnement) réelles au préalable, j’essaie de m’abstenir d’avoir un avis plutôt que de prendre celui qu’on me donne, mais j’avoue que c’est la facilité. Encore faut-il s’en rendre compte…

Donc je comprends que tu ne conçois pas que cette pensée ne puisse pas être mienne (puisqu’elle est dans ta tête), mais elle ne l’est pas puisqu’elle y a été introduite à mon insu (avec mon acceptation –via ma passive).

Bref parenthèse fermée !