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La société ucratique
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    • L'informatique... ou pas ?metaDiscussionhistory
      29 messages ( et 9 méta-messages) < 2015
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      • Message répondu :L'informatique est-elle cohérente avec l'ucratie ? par miel le 20-12-2014 à 22H52( 1 méta-message)Voir le message
      • préalables logico-éthiques, pour une action efficace par def le 24-12-2014 à 10H13
        Pour tirer les bonnes conclusions, mon avis est qu'il faut penser "proprement", avec une certaine rigueur. Or, la façon dont nous nous exprimons ordinairement est truffée de pièges, elle nous manipule via toutes sortes de connotations et d'ambiguïtés sournoises. Pour s'en sortir, il faut décortiquer chacune de nos pensées.
        Je vais illustrer cela concrètement, en commentant ta première phrase.
        Je précise que j'ai lu la totalité des rubriques et paradoxalement je participe en utilisant un outil qui je pense n'est pas adapté au projet ucratique.
        Un petit détail pour commencer, le projet ucratique n'étant pas réalisé, et la question que tu te poses concernant nos activités présentes, je pense que tu as voulu dire "pas adapté à la mise en place du projet ucratique". Mais le problème principal n'est pas là.

        Il réside dans l'ambiguïté du verbe "adapter" (dans le présent contexte).
        Est-il employé dans le sens d'efficacité, auquel cas, la phrase doit être traduite par : "je pense que cet outil n'est pas efficace pour mettre en place l'ucratie" ? Ou est-il employé dans le sens de légitimité morale, auquel cas, la phrase doit être traduite par « Je pense qu'il n'est pas moralement acceptable d'utiliser cet outil pour mettre en place l'ucratie ».
        S'exprimer de façon ambigüe est une source d'illusion, car les caractères des deux options tendent à se mélanger dans notre esprit (alors qu'ils ne le devraient pas, puisqu'elles n'ont rien à voir). Même si l'ambiguïté peut être levée en réfléchissant un peu, ce type de formulation présente l'inconvénient (ou avantage du point de vue d'un éventuel manipulateur) de masquer un peu la réalité du sens qui est le bon, en lui attribuant certaines caractéristiques de l'autre. Par exemple, ici, donner un aspect "objectif" à ce qui relève d'une morale subjective.
        C'est d'ailleurs bien ce qui se produit ici, il est vraisemblable que c'est le deuxième sens (celui de légitimité morale) que tu as voulu exprimer, puisque je ne vois pas en quoi cet outil serait inefficace.
        (attention, je ne dis pas que tu manipules qui que ce soit, il s'agit vraisemblablement ici d'une façon de pensée naturelle, d'une auto-manipulation involontaire, en quelque sorte !)


        Mais alors, là, il faut s'arrêter sur la question de l'éthique, donc. Bien définir d'abord l'éthique que l'on adopte.
        Cela a naturellement été fait (puisqu'il faut commencer par là pour savoir où l'on va et se mettre d'accord), notre éthique est l'harmonisme rationnel (présentée brièvement sur la page "Une base commune, et plus en détail sur le site harmonisme.org).
        Il s'agit d'une éthique conséquentialiste : on se décide à faire une chose sur la base de ses conséquences, et uniquement de cela; pas sur des règles selon lesquelles tel comportement serait considéré comme "bien" ou "mal" (comme dans une éthique "déontologique"). Or, nous sommes tous imprégnés, plus ou moins inconsciemment de ce dernier fonctionnement "déontologique", d'où la nécessité de surveiller notre propre fonctionnement...
        Plus précisément, notre éthique conséquentialiste consiste à examiner au cas par cas, le bénéfice net global et à long terme de chacun de nos actes, puis à opter pour celui qui accroît le plus le bien-être de tous les êtres de façon solidaire.

        Donc, déjà, pas la peine d'aller plus loin. On ne peut pas commencer par s'interroger sur la légitimité de l'utilisation d'un outil indépendamment de l'utilisation précise que l'on en fait...
        On ne peut donc pas parler d'outils qui seraient "adaptés" ou pas au projet ucratique, et l'utilisation d'un outil n'a pas de raison d'être paradoxale. Plus besoin de se tourmenter à propos de supposées "incohérences" à faire ceci ou cela. Il n'y a que des conséquences plus ou moins heureuses, qu'il suffit de déterminer.
        Voilà qui est plutôt libérateur et salutaire, non ?

        Par exemple, on pourrait imaginer une éthique interdisant de faire souffrir autrui.
        Déjà, les dentistes pourraient aller pointer au chômage (et les caries se généraliser), il faudrait passer tous les caprices des enfants etc.
        D'où l'éthique un peu plus aboutie consistant à accroître le plus possible le bien-être total (obtenu en intégrant tous les instants futurs)... Après, le bien être de qui.. Etc. et c'est comme ça, qu'on arrive à une éthique à peu près cohérente et réaliste. L'harmonisme rationnel ;).

        Du coup, au vu des conséquences actuelles de l'achat de certains biens/outils (pollution, exploitation humaine ou animale...), acheter ces biens pour son seul plaisir (ou petite commodité) (ou celui de ses proches), comme le font certes la plupart des gens, n'est effectivement pas compatible avec la pratique de l'harmonisme rationnel. Mais les acheter pour les utiliser en vue de la réalisation d'un bien plus grand, comme, par exemple, la suppression définitive desdites exploitations (du fait de l'efficacité de ces outils)...

        Nous sommes donc bien dans une période de transition où nous devons déroger à beaucoup de principes ucratiques pour ne serait-ce que commencer à expérimenter l'ucratie.
        Les principes ucratiques s'appliquent, par définition, à une société, pas à un comportement individuel (ou alors, il faudrait parler de principes harmonistes).
        La société ucratique n'étant pas advenue (il faudrait d'abord l'avoir mise en place), ça n'a pas de sens de parler de dérogation à des principes ucratiques aujourd'hui... (sauf au sein d'une ucratie locale, relativement à son fonctionnement interne)...

        - nous sommes obligés d'utiliser des technologies pour communiquer qui impliquent un coût humain incompatible avec l'ucratie
        Je viens d'expliquer en quoi percevoir dans ce constat une objection à l'utilisation de ces technologies dans le cadre de notre projet, serait illusoire. Je rappelle que "incompatible" n'a pas de sens ici: 1) seule une société réalisée peut être ou non "incompatible" avec les principes ucratiques; 2) notre éthique est conséquentialiste.
        Le bénéfice lié à l'utilisation de ces outils au service de l'ucratie est considérablement supérieur au coût humain lié au système actuel : dans un cas, on a une action qui envisage la suppression définitive de l'exploitation : des milliards de personnes multiplié par un temps infini; dans l'autre, la souffrance d'une poignée de personnes pendant quelques heures (qui souffriraient souvent encore plus en l'absence de "travail" : famine !).
        Après, si en plus, on peut faire de la récupération, c'est encore mieux, bien sûr (et certains pourront témoigner que j'en suis un pratiquant assidu ;), mais pas dogmatique, donc).
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      • Réponse n°1 : par dionisos le 11-01-2015 à 19H10Voir le message

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