Une telle collaboration induit un gain considérable de productivité (et donc de bien-être et de liberté).
J'aurais utilisé l'imparfait puisqu'on est toujours dans le conte ; donc "induisait".
On est toujours dans le conte, mais ce qui est énoncé ici est une vérité générale, pas quelque chose s'étant produit à un moment donné. D'où le choix du présent ici, pour dire qu'on énonce un phénomène logique (qui "transcende" l'espace et le temps)...
Mais c'est vrai que l'usage du présent peut choquer, surtout ici d'ailleurs :
Il suffit que chacun indique ses préférences et capacités
Donc, d'accord pour harmoniser un peu mieux les temps.
Mais certains trucs me dérangent dans ta proposition.
Je substituerais l'imparfait à certains conditionnels. En particulier, je vois une sorte de pléonasme dans l'usage du conditionnel avec l'adjectif "possible", ici :
il aurait été devenu possible
De plus, l'usage du conditionnel passé nourrit le fatalisme (on pense que ça y est, c'est trop tard, il n'ont pas fait ce qu'il fallait), l'idée est de ne pas occulter l'espoir...
Ensuite, il me semble préférable pour des raisons de logique que la discussion sur le "fatalisme" des habitants survienne après l'information que certains avaient trouvé la solution... (cette information est d'ailleurs passée à la trappe, dans ta version, et l'astérisque n'a plus de sens). On perd là des éléments fondamentaux, pour que les gens aillent voir le site. Pas d'accord avec le remaniement opéré à la fin.
L'idée à la fin est de privilégier un basculement vers le réel, la "question" doit donc concerner un choix d'engagement personnel du lecteur, et non pas un choix concernant une fiction.
Voici ma dernière proposition.
Le système des petits bouts de papier permettait une collaboration (certes involontaire) entre un très grand nombre de personnes pour la production de chaque bien. Une telle collaboration induisait un gain considérable de productivité (et donc de bien-être et de liberté). C'est d'ailleurs grâce à ça que des progrès imporÂtants avaient été accomplis dans les moyens de calcul et de comÂmunication ; à tel point qu'il était devenu possible de s'approÂcher, bien plus efficacement que par une discussion ou un échange de bouts de papier, de la répartition des activités de production et de consommation la plus juste et bénéfique possible. Il suffisait que chacun indique ses préférences et capacités, et que l'on distribuât ensuite les travaux et consommations déterminés par un calcul tenant compte de ces préférences. La satisfaction de chacun serait ainsi optimisée, et c'en serait fini des nuisances dues au désir d'acquérir les petits bouts de papier.
Malheureusement, aucun habitant de ce monde n'avait encore pensé à ça... Aucun ? Pas tout à fait*. Mais il fallait encore que suffisamment d'habitants soient informés de cette possibilité, et acceptent un tel changement.
Car il faut dire aussi, qu'il y avait une forte tendance, chez ces habitants, à rejeter toute possibilité de changement important, en le décrétant « utopique » ou « extrémiste ». Ils préféraient souvent émettre des jugements vagues et généraux plutôt que réfléchir de façon logique et précise à ce qui est possible ou pas. Ils préféraient souvent se chercher des excuses plutôt qu'agir utilement, et avaient une forte tendance au fatalisme.
Les habitants de ce monde, accepteront-ils de le sauver, ou seront-ils victimes de leur ignorance ou de leur conservatisme ?
La suite, c'est à toi de l'écrire, cher lecteur, car, comme tu l'as sans doute deviné, tu fais partie de ce monde. Et ton action (ou inaction), maintenant que tu connais une solution prometteuse, va être déterminante...