Concernant l'argent et la propriété et leur potentiel destructeur-dévoyeur d'initiatives alternatives, il y a de nombreux exemples, pour ainsi dire je ne vois que cela. Je vais citer quelques exemples :
- Le commerce équitable des petits producteurs n'existe déjà plus : il a été récupéré par de gros propriétaires terriens qui exploitent d'autres personnes. De nombreux documents existent sur ce sujet notamment concernant Max Havelaar : boutique.arte.tv/bandeAnnoncePlayer.html?ficheId=9129
- les écolieux, écohabitat et autres oasis pour ce que j'ai pu en observer suivent des processus très criticables après quelques années ne correspondant pas à leur charte de valeurs. L'écocentre du périgord notamment propose une visite payante (tarif de groupe : pas de bol si t'es tout seul), affiche dans sa charte de valeur ne pas vouloir spéculer sur le foncier mais propose des logements vides moyennant un apport en part sociale de 150 k€ + un vrai loyer de plus de 500€. Sur la même commune, au même moment une maison avec terrain était vendue à 150k€. L'utilisation du woofing peut également interroger à plus d'un titre puisqu'il s'agit d'utiliser la force de travail de jeunes pour consolider un patrimoine, une entreprise privée labellisée "ecoxxx". Si cela peut séduire des jeunes ne souhaitant pas s'insérer dans le système actuel, quelle vie s'offre à eux passé 30 ans à avoir travailler gratuitement contre gite et couvert ? Certainement pas de pouvoir eux-même créer quelque chose.
L'autre face que l'on ne connait pas encore c'est que certains de ces lieux notamment les écohabitats urbains sont construits sur d'anciennes friches industrielles : www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.france5.fr%2Femission%2Fpollution-des-sols-le-scandale-cache&ei=lv_EVPeEA5PWatSugOgK&usg=AFQjCNGjxOf8jopfYmmgIJkyGNLXCF2BiQ&bvm=bv.84349003,d.d2s

Il y a d'autres initiatives comme les marchés gratuits, les SEL etc. Je crois qu'il est nécessaire qu'un foisonnement de mouvements alternatifs existent. Personnellement, considérant le risque d'être possédé par les technologies comme le plus grave et le plus redoutable, je préfère m'orienter vers des expérimentations tentant de s'en affranchir presque totalement ainsi que des technologies.

Remettre entre les mains d'une machine la responsabilité de calculer les répartitions me parait dangereux. Même avec des bonnes intentions au départ, cela pourrait fournir la base d'un système central à la meilleur des mondes d'Aldous Huxley ou à la Matrix où une combinaison de toutes les horreurs qui ont été écrites et qui sont maintenant une réalité.

Enfin, la pollution electromagnétique liée à la multiplication de nos technologies sans fils poussent certaines personnes (aujourd'hui rares mais à mon avis demain beaucoup plus nombreuses) à se réfugier dans des grottes pour s'abriter de cette pollution omniprésente. Voir le documentaire "Cherche zone blanche désespérement" : www.electrosensible-zone-blanche-ehs-film.com/
On constate que la plupart des personnes devenues EHS sont d'ancien(ne)s professionnel(le)s ayant subi des expositions électromagnétiques intenses (hotesse de l'air, ingénieur télécommunication etc).

Tout ceci relève en fin de compte d'une réponse au positionnement réformistes/révolutionnaire, révolutionnaire au sens de rupture définitive avec un système (je n'inclue dans ce terme aucune forme particulière sachant que les révolutions à coup de bain de sang n'ont à mon sens rien apporté de mieux par la suite).
En tous les cas, le projet ucratie m'aura permis d'affiner ma propre reflexion.

Je vous souhaite bonne continuation à toutes et à tous.